Elon Musk fait face à un chapitre compliqué : Starlink, son réseau d’internet par satellite, est désormais au centre d’une enquête du Congrès américain. Selon des sources proches, la commission conjointe du Sénat et de la Chambre des représentants cherche à déterminer si le service a involontairement permis la connexion de centres d’escroquerie en Birmanie, accusés d’avoir arnaqué des milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Quand Starlink connecte le monde… et les fraudeurs
Starlink a bouleversé l’accès à internet, offrant des connexions stables et rapides même dans les régions les plus isolées. Là où les infrastructures traditionnelles étaient inexistantes, les satellites de Musk ont ouvert de nouvelles possibilités de communication. Mais cette technologie a aussi un revers : dans le sud-est de la Birmanie, autour de Myawaddy, des dizaines de centres d’arnaque se sont rapidement équipés de récepteurs Starlink, transformant le service en principal fournisseur d’internet local. Ce paradoxe montre le double tranchant des innovations technologiques.
Une enquête cruciale pour la responsabilité numérique
La commission américaine a entamé ses travaux en juillet pour comprendre comment un service pensé pour démocratiser l’accès à l’information peut devenir un outil au service de la fraude. Starlink n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP sur ce sujet. L’enjeu dépasse les simples pertes financières : il s’agit de savoir jusqu’où une entreprise technologique peut être tenue responsable des usages détournés de ses services. L’affaire pourrait également influencer la régulation des réseaux satellitaires à l’international et la manière dont les innovations de connectivité sont encadrées.
Alors que l’enquête progresse, Elon Musk et Starlink sont sous les projecteurs d’une discussion essentielle : connecter le monde rapidement implique-t-il aussi de veiller à ce qu’il ne devienne pas plus vulnérable ?



