Fièvre, frissons, toux sèche, fatigue… Chaque année, la grippe refait surface au moment où l’on s’y attend le moins. Si la vaccination et le repos demeurent les armes les plus sûres, certains aliments pourraient bien aider l’organisme à mieux se défendre. Le site américain Healthline a recensé plusieurs d’entre eux ; notre rédaction s’est penchée sur cinq aliments en particulier — les agrumes, l’ail, le thé vert, le gingembre et le bouillon de poulet — pour comprendre ce que la science en dit réellement.
Les agrumes, le carburant des défenses naturelles
Les oranges, citrons et pamplemousses ne sont pas de simples fruits d’hiver : ce sont de véritables alliés du système immunitaire. Leur secret ? Une forte teneur en vitamine C, indispensable à la production des globules blancs, les soldats du corps humain.
Selon une analyse publiée par la Cochrane Review (Hemilä, 2013), la vitamine C ne prévient pas la grippe, mais réduit légèrement la durée et la sévérité des symptômes. En clair : un verre de jus d’orange frais le matin n’empêchera pas le virus d’entrer, mais il pourrait l’aider à partir plus vite.
L’ail, un vieux remède que la science réhabilite
Souvent relégué au rang de superstition culinaire, l’ail s’avère pourtant redoutable sur le plan biologique. Sa molécule principale, l’allicine, possède des propriétés antivirales et antimicrobiennes documentées.
Une étude clinique (Advances in Therapy, Josling, 2001) a montré que les participants consommant de l’extrait d’ail pendant plusieurs semaines attrapaient moins d’infections respiratoires que les autres. Rien de magique, mais une aide naturelle à la portée de tous, surtout dans une soupe chaude ou un plat mijoté.
Le thé vert, une défense douce mais constante
Dans les pays d’Asie, le thé vert fait partie des gestes de prévention quotidienne. Ses catéchines, notamment l’EGCG, sont connues pour leurs effets antiviraux. Des études de laboratoire (Journal of Nutrition, Park et al., 2018) ont montré que ces composés peuvent inhiber la réplication du virus grippal. S’il ne remplace aucun traitement, boire deux à trois tasses par jour contribue à hydrater l’organisme tout en lui apportant des antioxydants précieux. Une habitude simple, mais scientifiquement soutenue.
Le gingembre, l’allié des voies respiratoires
Avec son goût piquant et son parfum réchauffant, le gingembre frais est un classique des remèdes maison. Il ne guérit pas, mais apaise. Les chercheurs du Journal of Ethnopharmacology (Chang et al., 2013) ont observé que le gingembre pouvait freiner la croissance du virus grippal dans des tests de laboratoire. Ajouté à une tisane, il aide aussi à désencombrer les voies respiratoires et à calmer les irritations de la gorge. Des effets modestes, certes, mais utiles dans le contexte d’une grippe.
Le bouillon de poulet, une efficacité retrouvée
Longtemps considéré comme un simple plat réconfortant, le bouillon de poulet s’est révélé plus utile qu’il n’y paraît. Une équipe de chercheurs américains (Chest, Rennard et al., 2000) a démontré qu’il diminuait l’inflammation des voies respiratoires en laboratoire. Hydratant, riche en acides aminés et facile à digérer, il soutient l’organisme lorsqu’il est affaibli. En somme, ce remède de grand-mère garde une valeur scientifique confirmée.
Une aide, pas un remède miracle
Il faut rester lucide : aucun aliment ne guérit la grippe. En revanche, certains renforcent les défenses naturelles, d’autres soulagent les symptômes, et tous contribuent à un meilleur équilibre général.
Les preuves scientifiques varient en solidité — modérées pour la vitamine C, faibles à modérées pour l’ail, encourageantes mais encore limitées pour le thé vert et le gingembre. Mais l’ensemble trace une ligne claire : bien manger, c’est déjà se défendre.



