Immigration : à l'opposé de la France, l'Algérie trouve une entente avec l'Espagne

Entre la France et l’Algérie, les tensions sont au beau fixe. Si de nombreux sujets sont évoqués, la question de la gestion des ressortissants est l’une de celles qui posent le plus de problèmes. En ce sens, la France se heurte à l’intransigeance algérienne. On pense, en premier lieu, aux dossiers Boualem Sansal et Christophe Gleizes.

Le premier est un écrivain franco-algérien, malade, qui a été arrêté et mis en prison pour ses propos tenus sur le Sahara occidental. Le second est un journaliste sportif. Il a été arrêté, jugé puis condamné au mois de juin à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ».

Alger tend la main à Madrid et tourne le dos à Paris

Des accusations balayées d’un revers de la main par les principaux concernés et le gouvernement français, pour qui celles-ci sont infondées. Paris accuse notamment Alger de ne pas vouloir relâcher ces deux hommes, sous prétexte des tensions diplomatiques vives entre les deux pays.

Dans le même temps, l’Algérie s’accorde avec d’autres nations européennes pour rapatrier ses propres ressortissants arrêtés. Tout du moins, elle tente de le faire. L’Algérie a ainsi invité à l’Espagne à renvoyer sept de ses mineurs ayant filmé leur traversée clandestine, depuis les côtes algériennes donc, vers le sud ibérique. 

Des mineurs bientôt rapatriés ?

Le sujet a d’ailleurs été évoqué à l’occasion d’une rencontre entre les ministres de l’Intérieur algérien et espagnol, les deux pays ont convenu de renforcer leur collaboration pour faciliter ce rapatriement. Au cours de cette rencontre, le gouvernement algérien a envoyé aux autorités espagnoles l’ensemble des documents nécessaires pour procéder au rapatriement de ces jeunes individus dans les délais les plus rapides.

Cette collaboration entre les deux nations est aujourd’hui plus que nécessaire. Selon les chiffres de l’agence européenne Frontex, les traversées depuis l’Afrique du Nord vers l’Espagne ont explosé. Celles-ci ont effectivement connu une croissance de 22% entre 2024 et 2025. Plus de 90% de ces arrivées proviennent d’Algérie, ce qui implique, pour Madrid, de nouer des accords diplomatiques dans l’idée de mieux contrôler les flux migratoires.

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