Quelques semaines seulement après avoir frôlé la suspension de son émission pour une blague visant un proche du mouvement pro-Trump, Jimmy Kimmel retrouve le devant de la scène en s’adressant une nouvelle fois, avec ironie, au président américain. L’animateur, qui avait alors dénoncé la complaisance politique envers certains milieux ultraconservateurs, semble aujourd’hui tirer un malin plaisir à reprendre la parole là où il l’avait laissée : sur le terrain de la satire politique.
Un animateur qui revendique sa popularité
Lundi soir, le présentateur du Jimmy Kimmel Live! a ouvert son émission en évoquant les résultats d’un sondage YouGov révélant que son taux d’approbation dépasse désormais celui du président des États-Unis. Selon l’enquête, Kimmel recueille 44 % d’opinions favorables, contre 41 % pour Donald Trump. Un chiffre que l’humoriste n’a pas manqué de tourner à son avantage, soulignant avec amusement qu’il était « plus populaire que le président ».
Toujours prompt à mêler humour et provocation, Kimmel a ironisé sur la situation en rappelant que, contrairement à son rival du moment, il n’était « ni un criminel condamné, ni un ami de Jeffrey Epstein ». Il a poursuivi sur le ton de la dérision, affirmant que son score aurait même dû être plus élevé compte tenu de cette différence morale. En égratignant à la fois le président et les scandales qui entourent son entourage, l’animateur renoue avec le ton mordant qui a fait sa réputation.
De la controverse à la revanche médiatique
Cette nouvelle sortie marque une forme de revanche pour celui qui, il y a peu, faisait face à de vives pressions politiques. Son émission avait été brièvement suspendue après des propos jugés offensants à l’égard de partisans de Trump, une décision largement interprétée comme le résultat d’une influence exercée depuis les sphères du pouvoir. Aujourd’hui, loin d’adopter la prudence, Kimmel redouble d’audace et fait de la comparaison avec le président un ressort comique assumé.
Cette rivalité symbolique entre un animateur de late show et le chef de l’État montre la manière dont la satire télévisée continue de peser sur le débat public américain. Kimmel, souvent critiqué pour ses prises de position politiques, transforme ses confrontations en moteur de notoriété. Son dernier tacle, présenté sous forme de boutade, résonne comme une affirmation de liberté : celle d’un humoriste qui, malgré les menaces de censure, parvient encore à faire rire en parlant du pouvoir.
En clôturant son monologue, il a rappelé, non sans sarcasme, que celui qui l’accusait autrefois de manquer d’audience partageait désormais le même problème. Un renversement de situation qui, pour Kimmel, vaut plus qu’un sondage : une revanche médiatique face à un président qu’il n’a jamais cessé de défier sur le terrain de l’humour.




Trump voudrait museler Jimmy Kimmel le Comédien, et Trump a échoué lamentablement avec une gueule séchée.
Jimmy Kimmel est devenu plus populaire que Trump, une popularité que Trump a du mal à encaisser.