Le Burkina Faso cherche depuis plusieurs années à redonner de l’élan à son économie en misant sur la transformation locale, la diversification des partenariats et la valorisation de son secteur privé. Le pays entend attirer davantage de capitaux étrangers pour stimuler l’emploi et consolider ses infrastructures productives. Cette ambition s’est traduite par la tenue d’un nouveau rendez-vous économique majeur à Ouagadougou.
Une vitrine pour les opportunités burkinabè
Les 9 et 10 octobre, la capitale burkinabè a accueilli la première édition du Forum international « Investir au Burkina Faso » (FIIB). Organisé par l’Agence burkinabè des investissements (ABI), en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et l’Agence des exportations (Apex Burkina), l’événement a rassemblé des représentants de 48 pays, des investisseurs étrangers et de la diaspora, ainsi que des acteurs économiques nationaux.
Parmi les participants figuraient notamment la République populaire de Chine, invitée d’honneur, et l’Inde, également présente à ce rendez-vous. La forte participation étrangère montre l’intérêt croissant pour un marché burkinabè en quête de nouveaux partenariats économiques. L’objectif affiché est clair : renforcer la confiance des investisseurs et ouvrir la voie à des collaborations concrètes dans les domaines de l’industrie, de l’énergie, de l’agroalimentaire et des services.
Un signal fort pour l’intégration régionale
La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Gnaniodem Serge Poda, s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma, représentant le chef de l’État, Ibrahim Traoré. Plusieurs ministres venus du Ghana et des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) étaient également présents, confirmant la dimension régionale du forum.
Cette convergence diplomatique et économique traduit la volonté du Burkina Faso de consolider ses alliances au sein de l’AES, tout en diversifiant ses partenariats au-delà du continent africain. La rencontre d’Ouagadougou apparaît ainsi comme une étape stratégique dans la recherche d’un équilibre entre souveraineté économique et ouverture internationale.
En réunissant un millier d’investisseurs autour d’une même table, le FIIB marque une étape dans la stratégie nationale de relance économique. L’événement ambitionne de transformer l’image du Burkina Faso, non plus perçu uniquement à travers ses défis sécuritaires, mais comme un acteur économique capable d’attirer et de sécuriser les investissements étrangers. À travers ce forum, le pays affirme sa volonté de devenir une plateforme d’affaires crédible en Afrique de l’Ouest.



