Niger : le projet d’uranium de Dasa continue d’attirer les investisseurs

Malgré les turbulences politiques et économiques qui ont freiné de nombreux projets miniers au Sahel, le gisement d’uranium de Dasa, au nord du Niger, conserve une aura particulière auprès des investisseurs internationaux. La société canadienne Global Atomic vient de le prouver en réussissant à lever 37 millions de dollars canadiens, bien au-delà des 20 millions initialement prévus. L’information a été rapportée par Agence Ecofin. Un signe fort de la confiance du marché dans le potentiel stratégique de cette ressource, essentielle à l’industrie nucléaire mondiale.

Le Niger, un géant de l’uranium encore sous-exploité

Depuis les années 1970, le Niger fait partie du cercle restreint des grands producteurs d’uranium, aux côtés du Kazakhstan, du Canada ou encore de l’Australie. Son sous-sol, particulièrement riche autour des régions d’Arlit et d’Agadez, a longtemps alimenté les réacteurs européens, notamment français. Pourtant, plusieurs mines ont ralenti leur activité ces dernières années, faute d’investissements ou en raison de la volatilité des cours mondiaux. Dans ce paysage en mutation, le projet Dasa se distingue comme l’un des rares nouveaux gisements de grande envergure en phase de développement avancé. Cette dynamique offre un regain d’intérêt pour le pays, qui cherche à consolider sa position sur le marché mondial de l’uranium à un moment où la demande repart à la hausse, portée par la relance du nucléaire civil dans plusieurs régions du monde.

Des obstacles réels, mais une confiance intacte

L’enthousiasme des investisseurs pour Dasa n’efface pas les difficultés rencontrées par Global Atomic. L’entreprise avait indiqué plus tôt cette année que les négociations bancaires destinées à financer 60 % des coûts de développement avaient pris du retard, en partie à cause de la situation politique au Niger. Pourtant, cette levée de fonds privée vient compenser ces lenteurs institutionnelles et témoigne d’un soutien soutenu du secteur privé.

D’après l’étude de faisabilité définitive publiée en 2024, le coût global du projet est évalué à environ 424,6 millions de dollars américains. L’exploitation de Dasa devrait permettre d’atteindre une production de plusieurs millions de livres d’uranium par an, un atout majeur pour un pays dont les recettes minières constituent une part importante du budget national.

Pour les observateurs, cette réussite financière traduit la résilience du secteur minier nigérien, qui parvient à maintenir l’intérêt des capitaux étrangers malgré les incertitudes politiques. Si les conditions logistiques et réglementaires continuent de se stabiliser, Dasa pourrait devenir le nouveau moteur de la relance du secteur de l’uranium au Niger, contribuant à la fois à l’emploi local et aux recettes d’exportation.

1 réflexion au sujet de « Niger : le projet d’uranium de Dasa continue d’attirer les investisseurs »

  1. :)) Filles chaudes vous attendent sur — Sexy24.mom

    Répondre

Laisser un commentaire