Le Maghreb se repositionne peu à peu comme une zone pétrolière à suivre. En Libye, la production a retrouvé un niveau proche du million de barils par jour, après des années d’instabilité qui avaient freiné les exportations. Les autorités de Tripoli cherchent désormais à sécuriser leurs infrastructures et à attirer de nouveaux investisseurs pour garantir la régularité de leurs livraisons. Le Maroc, de son côté, mise sur le gaz offshore et multiplie les partenariats pour réduire sa dépendance énergétique. Quant à l’Algérie, elle poursuit une stratégie offensive pour consolider son statut de grand producteur régional et stimuler de nouveaux projets. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le lancement d’un chantier pétrolier majeur dans le sud du pays.
Un chantier colossal pour Hassi Bir-Rekaiz
D’après Algérie Aujourd’hui, le champ de Hassi Bir-Rekaiz, situé à Ouargla, au cœur du bassin de Berkine, entre dans une nouvelle phase d’expansion. L’entreprise Petrojet vient d’obtenir un contrat estimé à 1,086 milliard de dollars pour développer la deuxième étape du projet, prévue jusqu’en 2027. Ce plan d’investissement vise à construire une station de traitement d’une capacité de 31 500 barils par jour, accompagnée d’un réseau de 217 kilomètres de canalisations et d’infrastructures associées.
Mais l’ambition dépasse cette seule étape : le programme prévoit également le forage de 139 nouveaux puits afin de porter la production du champ à 60 000 barils par jour. Pour Alger, cette montée en puissance doit renforcer la contribution du site à la production nationale, tout en modernisant les procédés d’extraction pour mieux valoriser les ressources du sous-sol.
Une stratégie de puissance énergétique régionale
Cet investissement n’est pas un acte isolé. Il s’inscrit dans une logique de consolidation du leadership énergétique algérien au sein d’une région où les équilibres se redessinent. En misant sur des infrastructures modernes et sur un calendrier clair jusqu’en 2027, les autorités envoient un signal fort : le pays veut continuer à jouer un rôle de premier plan dans la sécurité énergétique du continent africain et au-delà.
Les perspectives sont prometteuses. Outre les retombées économiques directes, ce projet pourrait aussi stimuler l’emploi local, encourager le transfert de compétences techniques et créer des effets d’entraînement pour d’autres zones de production. À une époque où le monde cherche à concilier croissance et transition énergétique, l’Algérie affirme, à travers Hassi Bir-Rekaiz, qu’elle entend transformer son potentiel pétrolier en moteur durable de développement.



