Le gouvernement sénégalais a adopté, jeudi 9 octobre, le projet de loi de finances initiale pour l’année 2026 lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, présidée par le chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce texte, qui sera bientôt transmis à l’Assemblée nationale, marque une étape clé dans la mise en œuvre du Plan de redressement économique et social (PRES) lancé en août dernier. L’objectif affiché : consolider la stabilité budgétaire et relancer la croissance dans un cadre maîtrisé.
Un budget placé sous le signe du redressement économique
Le communiqué officiel publié à l’issue du Conseil des ministres confirme que le projet de loi de finances pour 2026 a été validé, sans préciser les montants détaillés par secteur. Selon les orientations fixées par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, ce budget s’inscrit dans la continuité du Plan de redressement économique et social (PRES), dont la mise en œuvre s’étale sur la période 2025-2028.
Le gouvernement prévoit de mobiliser 5 667 milliards de FCFA sur quatre ans afin de soutenir la croissance, relancer l’investissement public et renforcer les dispositifs de protection sociale. L’un des principaux objectifs du programme est de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2027, en rationalisant les dépenses publiques et en améliorant la mobilisation des recettes internes. Le chef de l’État avait, lors du Conseil du 10 septembre, instruit le ministre des Finances et du Budget de finaliser les arbitrages avec l’ensemble des ministres sectoriels avant la soumission du texte.
Le projet de loi sera examiné par les députés dès l’ouverture de la session ordinaire unique 2025-2026, prévue mardi prochain. Le traditionnel marathon budgétaire devrait suivre dans les jours à venir, avec la présentation détaillée des allocations par ministère et par programme.
Entre rigueur budgétaire et réformes structurelles
L’adoption de ce budget intervient dans un contexte de réajustement économique marqué par les premières réformes du gouvernement en matière de gouvernance et de gestion publique. Le PRES, présenté le 1er août 2025 par Ousmane Sonko, vise à accélérer la diversification de l’économie et à renforcer la résilience des secteurs productifs. Il met l’accent sur les infrastructures, l’agriculture, la souveraineté énergétique et la digitalisation des services de l’État.
Ce cadre financier 2026 devrait également intégrer plusieurs priorités transversales, notamment la lutte contre la pauvreté, l’amélioration du climat des affaires et la relance de l’emploi des jeunes. Le gouvernement mise sur une exécution budgétaire rigoureuse pour traduire les engagements pris lors du Forum Invest in Senegal 2025, qui a généré plus de 13 000 milliards FCFA d’engagements d’investissement.
L’adoption du projet de loi ouvre ainsi la voie à un débat parlementaire attendu, où majorité et opposition devront se prononcer sur les arbitrages économiques du nouvel exercice.



