Le coordonnateur national de la Convergence des Cadres Républicains, Pape Malick Ndour, est convoqué ce lundi à 10 h dans les locaux de la Section de Recherches (SR) de Colobane, à Dakar. Cette nouvelle audition intervient trois jours après sa première comparution, au terme de laquelle il avait été relâché. Les motifs précis de cette convocation n’ont pas été officiellement communiqués. L’affaire, suivie de près par les milieux politiques et judiciaires, soulève de nombreuses interrogations sur la portée des accusations formulées à son encontre.
Une deuxième audition aux contours encore flous
Selon plusieurs sources concordantes, Pape Malick Ndour a reçu une nouvelle convocation de la Section de Recherches pour ce lundi matin. Il s’agit d’une suite logique à la procédure entamée vendredi dernier, après son audition dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet. Libéré après plusieurs heures d’interrogatoire, l’ancien secrétaire d’État et membre actif de l’Alliance pour la République (APR), parti d el’ancien chef d’Etat Macky Sall, devrait s’expliquer à nouveau sur des éléments jugés incomplets lors de son premier passage devant les enquêteurs.
Les autorités n’ont pas précisé la nature exacte des nouvelles questions qui lui seront posées, mais la répétition des convocations laisse penser que le dossier reste en instruction. Des observateurs évoquent un approfondissement des vérifications autour de ses récentes prises de parole publiques, notamment sur les réseaux sociaux.
Un dossier judiciaire qui suscite l’attention politique
Vendredi dernier, les autorités judiciaires avaient visé Pape Malick Ndour pour des faits qualifiés de « manœuvres de nature à compromettre la sécurité de l’État », conformément à l’article 80 du Code pénal sénégalais. Les accusations évoquaient également le trouble à l’ordre public, l’appel à l’insurrection et l’atteinte au moral des forces armées et des populations. Ces infractions, parmi les plus graves prévues par la législation nationale, peuvent entraîner des poursuites pénales et des peines lourdes si elles sont établies.
Le cadre de l’APR avait réagi au cours du week-end par une publication publique où il affirmait rejeter des accusations qu’il jugeait « infondées et erronées », tout en appelant à l’apaisement. L’affaire continue de polariser les discussions au sein de la classe politique, certains y voyant une épreuve de responsabilité pour les acteurs publics dans la maîtrise de leur communication.
À ce stade, aucune mesure coercitive supplémentaire n’a été annoncée. Pape Malick Ndour reste libre de ses mouvements, mais sous surveillance judiciaire le temps que les enquêteurs finalisent leurs auditions.



