Affaire Epstein : un email sulfureux sur Poutine et la vie intime de Trump enflamme la toile

La publication de plus de 20 000 pages de documents liés à Jeffrey Epstein par le Comité de surveillance de la Chambre des représentants américaine provoque un séisme politique à Washington. Parmi ces milliers de courriels, un échange datant de mars 2018 entre Jeffrey Epstein et son frère Mark Epstein captive particulièrement l’attention des médias et des réseaux sociaux. Le message fait explicitement référence à une éventuelle compromission sexuelle du président Donald Trump, évoquant des photographies qui seraient en possession du président russe Vladimir Poutine.

Dans cet échange, Mark Epstein suggère à son frère de demander à Steve Bannon, ancien conseiller stratégique de Trump, si le Kremlin détient des clichés compromettants montrant le président américain dans une situation intime avec (en train de s**cer) une personne surnommée « Bubba ». Cette révélation ravive une vieille rumeur qui circulait depuis l’élection de 2016, selon laquelle Moscou disposerait de matériel compromettant sur Trump, une forme de chantage potentiel que les services de renseignement désignent sous le terme de « kompromat ». Cette théorie avait notamment été alimentée par le dossier Steele, un rapport d’enquête privé controversé évoquant l’existence possible de vidéos compromettantes tournées lors d’un séjour de Trump à Moscou.

L’énigme « Bubba » divise les observateurs politiques

L’identité de cette mystérieuse personne désignée comme « Bubba » alimente toutes les spéculations. Si « Bubba » constitue effectivement l’un des surnoms de l’ancien président Bill Clinton, Mark Epstein a formellement démenti auprès du magazine Newsweek que son message faisait référence à Clinton. Il refuse toutefois de préciser à qui il faisait allusion, laissant le champ libre aux interprétations les plus diverses sur les réseaux sociaux.

Le représentant démocrate Robert Garcia, responsable du Comité de surveillance, reconnaît ouvertement que son équipe ne dispose pas des éléments nécessaires pour décrypter précisément ce message. S’agit-il d’une simple plaisanterie entre frères, ou d’une allusion à des événements réels ? L’email mentionne également le film « Get Hard », une comédie sortie en 2015, ajoutant une couche supplémentaire d’ambiguïté à cet échange cryptique. Garcia insiste sur le fait que « les courriels obtenus proviennent uniquement de la succession Epstein », et que le ministère de la Justice détient probablement des documents bien plus révélateurs qu’il refuse toujours de transmettre au Congrès.

Trump contre-attaque et réclame une enquête sur les démocrates

Face à cette tempête médiatique, Donald Trump a vigoureusement réagi sur sa plateforme Truth Social, qualifiant l’ensemble de l’affaire de « canular Epstein » orchestré par les démocrates pour détourner l’attention de leurs propres échecs politiques. Le président américain est même passé à l’offensive en demandant à la ministre de la Justice Pam Bondi d’ouvrir une enquête fédérale sur les liens entre Epstein et plusieurs personnalités démocrates mentionnées dans les documents, notamment Bill Clinton, l’ancien secrétaire au Trésor Larry Summers, et le cofondateur de LinkedIn Reid Hoffman.

Cette stratégie de contre-attaque n’a toutefois pas convaincu tout le monde au sein du camp républicain. La représentante Marjorie Taylor Greene, pourtant habituellement fidèle soutien de Trump, a publiquement critiqué le président, l’accusant de faire de la « manipulation » en tentant de bloquer la publication intégrale des fichiers Epstein. Elle considère que la transparence totale sur cette affaire devrait constituer une priorité absolue, qualifiant cette démarche de « la chose la plus simple au monde ». La Chambre des représentants a d’ailleurs réuni suffisamment de signatures pour forcer un vote sur la divulgation complète des archives Epstein dans les prochains jours.

L’affaire a pris une telle ampleur qu’elle a été parodiée dans l’émission Saturday Night Live, où l’humoriste James Austin Johnson, incarnant Trump, plaisantait sur la vente de copies imprimées des emails à 800 dollars pièce. Cette mise en scène satirique témoigne de la place qu’occupe désormais ce scandale dans le débat public américain, entre gravité des accusations et absurdité de certains rebondissements.

2 réflexions au sujet de “Affaire Epstein : un email sulfureux sur Poutine et la vie intime de Trump enflamme la toile”

  1. Depuis quand un criminel demande des fouilles chez un autre criminel?
    La réponse est simple: l’original criminel cache quelque chose de sinistre qu’il ne désire pas partager avec le grand public.

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  2. Ce sont tous des crapulards qui se tiennent par les *ouilles. Trump, Starmer, Micron … ils ont tous des cadavres dans leurs placards. Ceux qui tirent les ficelles, dans l’ombre, sont à même de faire surgir ces cadavres au grand jour quand bon leur semble.

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