La montée en puissance de la flotte chinoise suscite une attention accrue en Europe. Pékin a officialisé récemment l’arrivée simultanée de plusieurs bâtiments de guerre, événement relevé par des spécialistes de la défense navale. Parmi eux figure un nouveau porte-avions, symbole de cette dynamique industrielle. Cette évolution attire l’intérêt de Paris, où l’on observe les transformations du paysage maritime mondial.
Croissance de la flotte chinoise et poids face aux grandes marines
L’entrée en service du Fujian, troisième porte-avions conçu pour la marine chinoise, s’ajoute à une série de bâtiments livrés presque au même moment. Ce navire d’environ 80.000 tonnes présente un gabarit nettement supérieur à celui du Charles de Gaulle, unique porte-avions français avoisinant 42.000 tonnes. Contrairement aux deux premiers porte-avions chinois, issus de modèles extérieurs, celui-ci a été pensé, développé et assemblé intégralement sur le territoire chinois. Cette étape est souvent citée comme le signe d’une capacité industrielle désormais mature dans le domaine naval.
Les arsenaux chinois ont aussi remis à la mer plusieurs unités majeures : un pétrolier-ravitailleur Type 903A, un porte-hélicoptères Type 075, un bâtiment de reconnaissance hauturière, ainsi que des destroyers Type 055 et Type 052D. L’ensemble représente environ 170.000 tonnes supplémentaires, soit une masse équivalente à une part significative du tonnage de la Marine nationale française. Selon l’analyste open source East Pendulum, cette série d’entrées en service aurait été officialisée sur une seule journée, fait rare au niveau mondial.
Au-delà de cet épisode, la marine chinoise a vu son parc de navires de combat s’élargir rapidement. Près de 255 bâtiments étaient recensés il y a une dizaine d’années par le Bureau du renseignement naval américain (ONI), contre environ 400 actuellement, alors que les États-Unis se situent autour de 300 unités. En volume total, la Chine demeure derrière la US Navy, notamment parce que les porte-avions américains affichent un tonnage plus élevé. La capacité de production fait toutefois débat, l’expert du IISS, Nick Childs, estimant qu’elle serait « environ 200 fois supérieure » à celle de l’industrie navale américaine.
L’Armée populaire de libération a mené depuis les années 2000 une modernisation générale de ses équipements. Cette transformation ne se limite pas au domaine naval : aviation militaire renouvelée, missiles hypersoniques, systèmes de détection avancés ou encore capacités spatiales ont également progressé. Le choix de développer des technologies et armements localement a réduit la dépendance extérieure, permettant d’accélérer la mise à niveau des matériels. Les programmes navals s’insèrent ainsi dans une stratégie plus vaste de montée en gamme de l’appareil militaire chinois.
Impact pour la France et répercussions stratégiques
Pour Paris, l’évolution rapide de la flotte chinoise constitue un paramètre suivi de près lorsqu’il s’agit d’évaluer l’équilibre des puissances en mer. La France, qui mise sur la qualité technologique, la polyvalence et ses partenariats internationaux, conserve un porte-avions à propulsion nucléaire considéré comme un atout majeur. La différence se situe surtout sur le rythme de renouvellement et de construction, beaucoup plus soutenu en Chine.
Les investissements chinois dans l’industrie navale militaire s’appuient sur un tissu de chantiers optimisés, une planification étatique et une intégration industrielle poussée. Il est évoqué par certains observateurs qu’un quatrième porte-avions pourrait apparaître dans les prochaines années, ce qui renforcerait davantage la place de Pékin dans les mers stratégiques. De telles évolutions, si elles se concrétisent, alimenteront les réflexions de nombreuses capitales, dont Paris, sur la posture navale à adopter.
La capacité de la Chine à livrer plusieurs navires de fort tonnage en un laps de temps réduit montre une organisation éprouvée et des moyens industriels conséquents. Pour la France, l’attention porte autant sur les caractéristiques techniques des nouveaux navires que sur leurs effets potentiels sur la sécurité maritime mondiale. Ce nouvel épisode confirme la transformation en cours de la marine chinoise et alimente les analyses sur la future configuration des rapports de force en mer.
Capacités militaires et tonnage : la rivalité sino-américaine s’intensifie
La comparaison entre les deux puissances ne se limite pas à la dimension navale. En tonnage total, la flotte chinoise atteint environ 2 millions de tonnes, contre près de 3 millions pour la US Navy, dont les porte-avions plus massifs expliquent la différence. Pékin compense partiellement cet écart par une cadence de construction soutenue et une diversification rapide de ses programmes d’armement. Les avancées dans les missiles hypersoniques, la défense antiaérienne, la cybersécurité militaire et les systèmes spatiaux traduisent une volonté d’équilibrer la supériorité technologique américaine. Si Washington conserve un avantage en expérience et en projection mondiale, la Chine, forte d’une industrie militaire intégrée et d’investissements massifs, réduit progressivement la distance qui la sépare encore de la première puissance navale mondiale.




A partir du moment où les USA ont officiellement déclaré que la Chine était « leur ennemie » (!?), tu parles que les bridés se sont renforcés militairement full speed.
Dire que ça en en surprend certains est assez surprenant !