L’artiste ivoirien Debordo Leekunfa fait face à une situation judiciaire délicate après une plainte déposée par son collègue DJ Kerozen. Ses récentes déclarations, interprétées comme une mise en cause directe, ont entraîné une série d’auditions aboutissant à son incarcération. Ce nouvel épisode secoue le milieu du coupé-décalé et relance le débat sur les tensions récurrentes entre artistes.
Debordo Leekunfa, de son vrai nom Patrick Tanguy Séry Digbeu, est l’une des figures emblématiques du mouvement depuis le début des années 2000. Connu pour ses performances scéniques et ses prises de position parfois tranchées, il occupe une place singulière dans le paysage musical ivoirien. Sa notoriété alimente régulièrement l’attention du public, ce qui explique la portée des propos qui lui sont reprochés aujourd’hui.
Côte d’Ivoire – Affaire Debordo Leekunfa : la plainte de Kerozen et la PLCC
Selon les premières informations disponibles, l’artiste a été convoqué puis entendu par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité le 12 novembre. Cette audition découle d’une plainte pour diffamation déposée par DJ Kerozen. Ce dernier estime que des propos diffusés lors d’un direct en ligne ont porté atteinte à son image, Debordo Leekunfa ayant affirmé que son collègue posséderait des armes à son domicile.
Ces allégations avaient rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de commentaires. Plus tard, invité sur le plateau de l’émission Le WAM de Life TV, Debordo Leekunfa avait tenté d’apporter une précision en indiquant par exemple : « Moi, mon arme, c’est la chanson, la musique ». Il ajoutait que lorsqu’il évoquait des “armes”, il parlait de capacités artistiques et non d’objets dangereux. Malgré cette tentative d’explication, la procédure a suivi son cours.
Procédure judiciaire en Côte d’Ivoire : Debordo Leekunfa déféré devant le Procureur
Les informations disponibles mentionnent également d’autres plaintes visant l’artiste, ce qui pourrait avoir pesé dans la décision des autorités. Le 13 novembre, Debordo Leekunfa a été déféré devant le Procureur de la République puis conduit au Pôle pénitencier d’Abidjan pour y passer la nuit en attendant la suite de la procédure. La justice ivoirienne devra trancher pour déterminer si les déclarations incriminées relèvent de la diffamation ou si les explications fournies pourront être prises en considération. Les prochaines étapes judiciaires devraient permettre d’éclaircir les faits.


