Des centaines de personnes ont défilé vendredi 31 octobre dans les rues de Dakar à l’appel du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Les manifestants, issus de partis d’opposition, de mouvements citoyens et d’organisations sociales, dénoncent la hausse du coût de la vie et réclament un renforcement de l’État de droit. Le cortège, encadré par les forces de l’ordre, s’est déroulé dans un climat de calme maîtrisé. L’événement s’inscrit dans une série d’initiatives politiques visant à interpeller le gouvernement sur la situation socio-économique du pays.
Les revendications d’un mouvement social élargi
Partie du quartier Liberté 6, la marche a emprunté le rond-point Jet d’Eau avant de se diriger vers l’avenue Habib Bourguiba. Les organisateurs ont souhaité alerter sur les difficultés des ménages face à l’augmentation des prix des denrées essentielles et à la mise en place du droit de timbre de 1 % sur les paiements en espèces. Plusieurs leaders politiques et représentants d’associations ont pris la parole pour réclamer des mesures urgentes de soutien au pouvoir d’achat.
Les manifestants ont également appelé à la préservation des libertés publiques et au respect des principes démocratiques. Selon le FDR, la liberté de manifestation et d’expression demeure un pilier essentiel de la République. Les slogans scandés évoquaient aussi la nécessité d’un contrôle accru de l’action gouvernementale. Ce mouvement social trouve un écho dans de nombreuses localités où les citoyens expriment des préoccupations similaires. Des discussions sont prévues avec des acteurs économiques pour explorer des pistes de réforme, comme le mentionne un communiqué que les organisateurs souhaitent diffuser prochainement sur leurs plateformes officielles.
Une mobilisation qui relance le débat politique
Ce rassemblement survient alors que le parti de la majorité, PASTEF, prépare une grande rencontre publique annoncée pour le 8 novembre 2025. Le parti, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, entend y présenter son bilan d’étape et réaffirmer sa ligne d’action en matière sociale et économique. Ce rendez-vous sera l’occasion de mesurer la capacité de mobilisation de la majorité au pouvoir, une semaine après la démonstration de force de ses opposants. L’opinion nationale suivra de près ces deux événements successifs, révélateurs de la vitalité du débat démocratique sénégalais.
Cette alternance entre manifestations et rencontres publiques traduit un équilibre progressif entre contestation et participation institutionnelle. La marche du FDR, pacifique et encadrée, a ainsi marqué une nouvelle étape du dialogue entre société civile et pouvoir exécutif, dans un climat politique toujours attentif aux attentes sociales.


