La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict, ce lundi 22 décembre 2025, dans le dossier opposant le ministère public à Hosée Houngnibo, coordonnateur national du mouvement OB26. Poursuivi pour des faits de « dénonciation calomnieuse » contre le régisseur de la maison d’arrêt de Ouidah, l’intéressé a été relaxé au bénéfice du doute.
En rendant sa décision, la chambre de jugement n’a pas suivi les réquisitions du ministère public, qui avait requis une peine de 24 mois d’emprisonnement, dont 12 mois fermes. La Cour a estimé que les éléments du dossier ne permettaient pas d’établir avec certitude la commission des faits reprochés au prévenu.
Hosée Houngnibo, présenté comme un proche de l’ex-bras droit du président Patrice Talon, Olivier Boko, était poursuivi à la suite d’informations relayées dans la presse concernant ses conditions de détention à la maison d’arrêt de Ouidah. Ces faits faisaient suite à son incarcération dans un autre dossier, lié à des accusations de harcèlement contre le chef de l’État.
Au cours de la procédure, le régisseur de la maison d’arrêt de Ouidah avait estimé que les publications évoquant des conditions de détention jugées difficiles constituaient une dénonciation calomnieuse à son encontre. Des accusations que le prévenu a toujours contestées devant la Cour.
« Je n’ai pas fait de dénonciation calomnieuse contre quelqu’un, monsieur le président », a déclaré Hosée Houngnibo lors de son audition. De son côté, son avocat a expliqué que son client reconnaissait avoir confié des informations relatives à ses conditions de détention à un ami, sans toutefois lui demander de les publier dans les médias. La défense a soutenu que le prévenu ne pouvait être tenu pour responsable de la diffusion de ces informations.



