Burkina : libération de 2 français et un tchèque accusés d'espionnage

L’ONG INSO, spécialisée dans la sécurité humanitaire, a annoncé le 5 décembre 2025 la libération de plusieurs de ses membres détenus au Burkina Faso, dont deux Français et un Tchèque. Cette libération met fin à plusieurs semaines de détention et constitue un moment de soulagement pour l’ONG, qui a exprimé sa gratitude envers les autorités.

Arrestations au Burkina Faso

Le 7 octobre 2025, Mahamadou Sana, ministre burkinabè de la Sécurité, a annoncé l’arrestation de huit employés d’INSO — dont un Français, une Franco‑Sénégalaise et un Tchèque —, pour des faits d’espionnage et de trahison. Selon le gouvernement, ces personnes auraient poursuivi des activités de collecte d’informations sensibles malgré la suspension des opérations de l’ONG le 31 juillet 2025. Les informations concernées portaient sur les déplacements des forces de défense, les itinéraires de convois militaires, les positions des troupes et les zones d’intervention, des données jugées potentiellement nuisibles à la sécurité nationale.

Surveillance des ONG et libération des membres

Depuis quelques mois, les autorités burkinabè appliquent une surveillance stricte sur les ONG. Pour encadrer ces activités, le gouvernement impose aussi des mesures de contrôle, comme l’obligation pour les ONG d’ouvrir leurs comptes dans des banques d’État, afin de suivre leurs financements et limiter toute ingérence étrangère.

INSO a annoncé que ses membres avaient retrouvé leur liberté en toute sécurité à la fin octobre et a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à leur retour. L’organisation avait nié les accusations d’espionnage en précisant que les données recueillies étaient majoritairement publiques et utilisées pour sécuriser le personnel humanitaire.

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