Les élections générales de 2026 s’annoncent comme un moment charnière pour la démocratie béninoise. Elles représenteront non seulement l’achèvement d’un cycle de réformes institutionnelles, mais aussi une occasion historique pour les femmes de consolider et d’étendre leur influence politique. Si le nouveau Code Électoral a posé une base légale indispensable à une meilleure représentativité, notamment à travers l’instauration de sièges réservés à l’Assemblée Nationale, la bataille pour l’égalité réelle ne fait que commencer. L’enjeu n’est plus seulement d’atteindre le seuil minimal fixé par la loi, mais de forger une véritable dynamique de conquête. Les femmes béninoises doivent mouiller le maillot pour remporter des sièges au-delà des quotas, aussi bien aux prochaines élections communales que législatives.
Le quota, une rampe de lancement, pas un plafond
L’article 144 du Code Électoral révisé a marqué une avancée significative en réservant 24 des 109 sièges de l’Assemblée Nationale aux femmes. Ceci garantit un taux de représentation d’environ 22%. Cette mesure a brisé le « plafond de verre » qui maintenait traditionnellement la proportion de femmes députées autour de 7% à 10%. Les élections de 2023 ont donné lieu à une représentativité de 26,6% avec 29 femmes élues au total, ce qui ne montre pas un très grand effort de la part de la gente féminine. C’est pourquoi, il est crucial de comprendre que ce dispositif est un outil d’inclusion et non une finalité. Le risque serait que les partis politiques et par extension, la société, considèrent ce quota comme le maximum acceptable de participation féminine.
L’affirmation des femmes doit aller au-delà du siège réservé.
Pour les Législatives de 2026, les candidates doivent se positionner de manière offensive, en concurrence directe avec leurs homologues masculins. Elles doivent se battre depuis leur position sur les listes électorales des partis, et non abandonner la lutte aux hommes pour récolter la portion congrue.
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