Plusieurs partis politiques, alliances de partis ou listes indépendantes ayant pris part aux élections municipales, communales et locales des 20 avril et 1er mai derniers sont déjà déchirés par une guerre d’ambitions pour les différents postes disponibles au sein des conseils municipaux et communaux avant même que la Commission électorale nationale autonome (Cena) ne proclame la liste des potentiels éligibles.
Alors même qu’il leur reste à s’assurer de leur éligibilité au poste de maire à la tête de leurs circonscriptions électorales, certains candidats aux élections communales, municipales et locales des 20 avril et 1er ami derniers sont déjà entrés en campagne. C’est le cas notamment à Cotonou, Parakou et Allada où certaines formations politiques, alliances de partis ou listes indépendantes de candidatures sont déjà le théâtre d’âpres discussions autour de la répartition des postes au sein du conseil municipal ou communal. A Cotonou, selon certains milieux proches du regroupement des quatre plus grandes formations politiques dénommé (G4), l’accord pourtant écrit relatif au positionnement pour les postes de maire et d’adjoints au maire serait déjà menacé de dénonciation ou de violation. Parce que, apprend-on l’une des deux formations politiques du groupe concerné par cet aspect précis dudit accord serait tentée de se prévaloir du score imprévisiblement assez bon qu’elle a fait pour envisager de se comporter en autosuffisant. Cette même formation serait par ailleurs encline à des divergences à l’interne pour les mêmes raisons d’ambitions pour les postes d’adjoints au maire de Cotonou. Pour certains observateurs et proches des deux autres formations membres du regroupement, personne ne serait vraiment dupe de ce dont serait capable la formation, objet des soupçons de violation des clauses. A Allada puis dans la municipalité de Parakou, le scénario semble se ressembler. D’abord il s’agit dans les deux cas de la même coalition, la plus vaste et la plus puissance actuellement sur l’échiquier politique nationale. Les probables conseillers communaux et municipaux élus sur cette liste respectivement à Allada et à Parakou sont selon nos informations déjà divisés en deux pôles. A Allada, les deux pôles contrôlent ensemble selon les premières grandes tendances, une majorité relative de onze (11) sièges contre huit (08) pour la principale liste concurrente. Mais au niveau de chacun des deux pôles qui ont l’un, cinq (05) sièges et l’autre six (06), il existe au moins deux candidats probables au seul poste de maire de la ville d’Allada dont l’ancien locataire. A Parakou, également l’ancien locataire de l’hôtel de ville ambitionne de rempiler contre d’une femme élue sur la même liste que lui de devenir maire de la troisième commune à statut particulier du Bénin.
Ludovic D. Guédénon
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