Opérations d’empotage et de dépotage hors du port

/food/pac.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Le Dg intérimaire sort une nouvelle décision

Le Directeur général (Dg) par intérim du port autonome de Cotonou, Cyriaque Atti-Mama, a donné un nouveau délai d’un mois à compter du 02 juillet dernier aux sociétés continuant de faire les opérations d’empotage et de dépotage pour trouver d’autres sites hors du port. Mais, il reste à savoir si les structures concernées seront prêtes pour respecter les nouvelles dispositions.

Par lettre numéro 1615/Pac/Sg/Des, le directeur général par intérim du port de Cotonou, Cyriaque Atti-Mama, a pris une décision. Il y a fait savoir qu’en raison des perturbations créées par les activités préparatoires au sommet de la Cen-Sad, des difficultés auxquelles sont confrontés les usagers et clients dont les conteneurs ont été débarqués avec retard, du fait de la longue attente en rade des navires et en vue de faciliter à ces derniers l’enlèvement de leurs marchandises, il est accordé à titre exceptionnel une dérogation d’un mois pour la mise en application effective de la mesure d’interdiction des opérations de dépotage et d’empotage dans l’enceinte du port. Pour mieux éclairer l’opinion, il faut préciser que le gouvernement béninois, dans le cadre des prescriptions du millenium challenger account pour éviter le déclassement du port de Cotonou, avait pris des mesures en conseil des ministres depuis août dernier pour sommer certaines sociétés de gardiennage des marchandises en transit de créer leurs sites hors du port. L’objectif de cette résolution est d’éviter l’occupation anarchique de l’enceinte portuaire, le vol, l’insécurité et autres pour se conformer aux normes internationales. Les sociétés comme la Coman, la Sobemap et la Smtc spécialisées dans ces activités étaient les plus concernées. Mais les investigations menées sur le terrain ont permis de comprendre que les décisions de l’Etat sont loin d’être respectées. Pour sa part, la Coman a créé le port sec de Zongo à Cotonou pour mener ses opérations. Ceci avec difficultés, car son site est insuffisant pour ses opérations. De leur côté, la Sobemap et la Smtc continuent d’opérer dans l’enceinte portuaire. Néanmoins au niveau de la direction commerciale de la Sobemap, on informe que des dispositions sont en train d’être prises pour respecter le nouveau délai de la direction générale du port. Sur le terrain, les acteurs portuaires ne croient pas à l’exécution effective de cette décision de procéder aux opérations d’empotage et de dépotage hors du port. Pour Raoufou Sani, un responsable d’une société de transit basée à Cotonou, les autorités doivent vérifier si les sociétés de manutention concernées seront en mesure dans un mois de créer leur site hors de l’enceinte portuaire. Selon ses déclarations, ceci risque de devenir un autre problème, si l’Etat ne prend pas des dispositions concrètes pour les aider à avoir les moyens.

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Des délais sur le systèm

Pour commander les marchandises dans le système portuaire, on se rapproche des sociétés de manutention. Elles sont chargées d’assurer leur transport du lieu d’embarcation jusqu’au port. On les appelle les transporteurs maritimes. Au Bénin, il y a la Maersk, le groupe Bolloré et les autres Roro Shipping, Jetma, Msc. Au port,  elles livrent les produits à des structures qui ont la responsabilité de les garder et de les sécuriser pour leurs clients. Il s’agit de la Coman, la Smtc et la Sobemap qui assurent le gardiennage des marchandises. Leurs propriétaires doivent se présenter devant les services de ces structures de dépotage et d’empotage avec un titre de transport, communément appelé autorisation d’enlèvement comportant toutes les données du produit commandé du point de départ jusqu’à l’arrivée pour les enlever. Mais, il y a des sanctions en cas de retard. Le transporteur maritime a 10 jours pour vider les conteneurs et 07 jours pour le gardiennage. A ce niveau précis, un véritable problème se pose pour l’acteur portuaire. Toutes les pénalités reviennent à la charge du client en cas de lenteur des opérateurs. Ce qui fait qu’aujourd’hui, un opérateur économique est pratiquement incapable de dire à l’avance le prix de revient de ses marchandises en provenance du port. « On perd les frais de douane supplémentaires, les frais d’immobilisation des conteneurs. A terme, c’est le port qui souffre. Il devient dangereux. Beaucoup de clients fuient. Cela entraîne même la cherté de la vie. Finalement, on ne peut pas être compétitif », a affirmé l’acteur portuaire Rao0ufou Sani. Pour lui, le port est toujours cher. Il demande que les autorités prennent des mesures concrètes pour sauver les meubles.  

  Jules Yaovi MAOUSSI    

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