Gestion des ordures et espaces à Dantokpa

Difficile entente entre la mairie et la Sogéma
La gestion des ordures et certains espaces divise, de plus en plus, les responsables de Sogema et les autorités municipales de Cotonou.
Le  soulèvement récent des responsables du Collège d’enseignement  général de Dantokpa, face à l’occupation anarchique de leurs environnements immédiats par des vendeuses,  lève un coin de voile sur   les profondes rivalités qui existent entre  la Sogema et la mairie de Cotonou, dans  la gestion de cet espace. En déclarant récemment sur une chaîne de télévision privée, qu’il  ne procédera qu’au déguerpissement progressif de 20 % des occupantes auprès de qui  la Sogéma perçoit des taxes, cette Directeur général  Joseph Tamègon, laisse croire, sans doute,  qu’il n’est  pas le seul  responsable de la situation.

Il accuse également  la municipalité de Cotonou, qui  devrait, à le croire, répondre des 80 % d’occupantes restantes,  étant entendu qu’elle perçoit, également,  chez elles,   des taxes importantes au profit de ses caisses. Du coup certains observateurs restent perplexes devant  ce dossier fumant, pour autant que l’espace querellé  par  le Ceg Dantokpa aurait   subi au fil des ans, un saucissonnage   terrible entre la mairie de  Cotonou et  la Sogéma. Un véritable fond de commerce sur lequel chaque partie tiendrait   solidement  la ficelle.

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Le plus difficile encore  est que  ces deux institutions s’accusent mutuellement dans  la grosse pagaille qui s’opère sur les  lieux et n’entendraient  jamais unir leurs forces pour y trouver une solution définitive. En tout cas, c’est ce que laissent traduire les propos du Directeur général  de la Sogéma, qui affiche, par ailleurs  la même position  dans la gestion des ordures  au sein du marché et dans  ses alentours. Le cas le plus  criant est l’insalubrité insoutenable dans laquelle végètent les collecteurs d’eau construits du marché.

S’il se dit conscient que  leur état  de dégradation actuelle  est à incomber  aux femmes de Dantopka, qui y jettent,  toutes sortes d’ordures ; il se refuse  cependant de s’occuper de l’entretien de ces infrastructures locales d’évacuation  d’eau ; du fait qu’elles ne sont pas de son ressort, à l’exception de celles construites grâce à des projets internes à la Sogema.

Christian Tchanou

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