De quoi le président Anjorin Moucharafou et consorts ont–ils peur ?

Se reprochent–ils des choses ?

Une fébrilité se note de plus en plus  au sein des membres du comité  exécutif de la Fédération béninoise de football ( Fbf)  depuis la déclaration du ministre de la jeunesse des sports et des loisirs  Etienne  Kossi dimanche dernier à Bamako après le match Mali # Bénin comptant pour la 3ème journée des éliminatoires conjointes de la Coupe d’Afrique des Nations ( Can) / Coupe du monde 2010. Ce dernier, dans sa déclaration, a fustigé  le comportement  malsain dont font montre ces membres de la Fédération.

« Le football béninois est malade de sa Fédération. Comment comprendre qu’au sein de cette même fédération, il y a des gens qui veulent la défaite de l’équipe nationale parce qu’ils ne s’entendent pas. Il faut que cette Fédération parte si le football béninois veut vraiment respirer. On attend d’ailleurs les prochaines élections. Dieu merci ce ne sera pas avec cette fédération qu’on jouera les  prochains matches.» Telle est la déclaration lapidaire faite dimanche dernier après le match Mali # Bénin à Bamako par le ministre de la jeunesse des sports et des loisirs Etienne Kossi devant les joueurs,les membres de la Fédération béninoise de football ( Fbf) et d’autres personnes. Depuis  cette déclaration la panique s’est emparée des membres du comité exécutif de la Fbf  qui ne savent plus où donner de la tête. Dans cette panique, ils se sont, à leur retour du Mali,  dépêché pour fixer du 24 juillet l’organisation de l’assemblée générale extraordinaire pour le nettoyage des textes et le 19 août pour l’assemblée générale élective. Pourquoi les membres de la Fbf  se sont –ils précipitamment  décidés à faire le toilettage des textes ? Or la Fifa  l’avait demandé aux Fédérations affiliées de se conformer avec les nouvelles réglementations. Ces membres de la Fbf ont traîné les pas  pour se conformer avec les  nouveaux textes de la Fifa. On pourrait qire qu’ils ne veulent pas le faire .Il a suffi  donc d’une simple déclaration du ministre  Kossi pour qu’ils  se hâtent de le faire. On se demande si  dans un autre sens  ils ne sont en train de violer certaines règles régissant la Fédération? Tout porte à le croire puisque ceux –ci ont l’art de contrecarrer les textes pour exécuter leur plan. Respectent pour montrer qu’ils ne pas les textes, ils ont mis au placard  l’organisation du  Conseil fédéral. Alors qu’est –ce ces messieurs de la Fbf veulent-ils  réellement ?
 Les propos du ministre Kossi sont venus à point nommé. Il  a eu le mérite de les réveiller de leur profond sommeil dans lequel ils  se sont réfugiés depuis quelques temps. Aujourd’hui, il est inutile de faire des critiques stériles à l’autorité  de tutelle qui  est en plein  d’exercer ses prérogatives .Elle n’a fait que tout dit haut tout ce que la majorité des  Béninois  pensent de  ces responsables  de la  Fédération. Ceux – ci  qui n’ont rien apporté au football béninois  depuis qu’ils sont élus à la tête de cette structure faîtière du football béninois.Certes,le président Anjorin Moucharafou  et son équipe peuvent brandir à la population qu’ ils  ont pu doter la Fbf d’ un siège digne du nom et l’octroi  au Bénin par la  Fédération internationale de football association ( Fifa) du projet goal c’est –à dire la construction des centres de formation à Abomey et à Akpro -Missérété.Mais ces deux centres de formation végètent dans la brousse. Ils n’ont jamais fonctionné. On peut dire sans risque de se tromper que ce sont des éléphants  auxquels la Fédération que préside le président  Anjorin  Moucharafou et tout  son bureau sont entièrement responsables de leur non fonctionnement. Il est inutile de venir défier l’autorité  lorsqu’on sait que soi –même, on n’est pas exempt de tout reproche.

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Les vérités de Bernard Hounouvi

Bernard Hounouvi, ancien international béninois et président du Mouvement pour le renouveau du football (Moref) a, dans une interview accordée à la Nouvelle Tribune et publiée le 31 mars 2009 (www.lanouvelletribune.info), a déclaré aussi que « Le football béninois est malade et bien malade de ses dirigeants qui ne font rien pour le promouvoir sinon que pour assouvir leurs intérêts égoïstes. Il est très mal géré, sans aucune orthodoxie financière, sans aucune transparence et sans boussole. C’est une navigation à vue. Une gestion en vase clos entourée de copinage et de clientélisme. A titre d’exemple, les organes de contre pouvoir prévus par les statuts tels que la Commission de discipline, la Commission d’appel et le Commissariat aux comptes n’ont jamais été installés. Pourquoi ne les ont-ils pas installés si ce n’est pour être à la fois juge et partie afin de tout contrôler et de favoriser leurs amis. Aujourd’hui, le Secrétaire Général de la fédération béninoise de football est à la fois Président de la Commission Centrale des arbitres (Cca), Président de la Commission Centrale des Commissaires aux matchs et Président de la Commission Centrale des Règlements, Pénalités et Sanctions (CCRPS). Un cumul de fonctions qui ne permet pas du tout d’avoir des résultats concrets mais surtout sert à terroriser les clubs et les joueurs avec la caution de certains autres membres du Comité Exécutif. » et d’ ajouter  par rapport au bilan de l’ équipe actuelle qu’ « on ne peut que constater le gâchis qui a été fait pendant toutes ces années. Alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il faut retourner le foot et le sport en général à la base, du côté de la Fbf, on ne note aucune politique de formation des jeunes, de détection de nouveaux talents à part les randonnées du sélectionneur national. On ne se gêne surtout pas pour instaurer les championnats des catégories cadet, junior et même féminin.  Celui des seniors n’est pas moins chaotique. Il est organisé dans un  anachronisme et dans des conditions minables. »

Ranger au placard l’intérêt collectif

Les membres du  comité exécutif de la Fbf  n’ont jamais pensé développer le football béninois. Le plus souvent, ils ne font que disputer sur leurs intérêts  personnels que collectif. Le développement du sport roi n’est pas leur souci. Pour eux, il faut  penser à soi –même avant de tourner le regard vers les autres.     C’est la stratégie qu’ils ont le plus utilisée depuis leur assertion à la Fédération. On tout au long de leur mandant  que la Fbf est sans le gouvernail. Le président  de la  Fbf est souvent  défié par  ses autres collaborateurs  du bureau. On s’en souvient  lorsque le  président Anjorin  Moucharafou  a, dans un communiqué rendu public, fait de troublantes révélations concernant  certaines pratiques malsaines  rentrant dans le cadre de l’homologation des matches du championnat national de première division.
 

 Une unité de façade

  Les responsables composants  la structure  dirigeante du football béninois sont en  train de montrer à l’opinion publique qu’ils sont unis à travers la prise de décision fixant la date de l’ Assemblée générale extraordinaire  du  nettoyage des textes  et  celle de l’ A G élective.. Erreur ! Ce n’est que de la façade. C’est une union de circonstance. L’objectif atteint, chacun va regagner son camp  pour peaufiner ses stratégies pour gagner les élections. En prenant chacun de ses membres de la  Fbf, il ne pense d’abord à leurs intérêts propres et immédiats. Il faut signaler qu’il n’a  jamais de cohésion au sein du bureau de la Fédération et dans une proportion très mince du développement réel du cuir rond au Bénin. .

Roland Affanou

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