Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, dix députés du G13 retirent la coordination nationale de leur alliance à l’honorable Nassirou Bako-Arifari. A ce dernier, il est reproché son refus de démissionner de la Commission politique de supervision de la Lépi, comme l’a décidé leur plénière du 1er avril dernier. Selon le communiqué, à cette date, le coordonnateur national du G13 avait demandé une période d’introspection qui lui a été accordée.
Le 15 avril dernier, une autre réunion a constaté qu’il ne se décidait toujours pas officiellement. A cette étape, à l’unanimité des membres présents, il a été décidé de le décharger de ses fonctions de coordonnateur. Toujours d’après le communiqué, l’actuel superviseur général de la Cps aurait sollicité un second moratoire qui lui a été accordé mais assorti de conditions. La première est qu’il s’engage à démissionner de la Cps-Lépi suivant la délibération de la plénière. La seconde est qu’il soit déchargé de ses fonctions en attendant qu’il démissionne effectivement de la Cps-Lépi. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase, ce sont des propos qu’il aurait tenus sur des médias et qui se trouvent être contradictoires à la délibération du 15 avril. C’est ainsi que pendant que Bako-Arifari perd la coordination nationale du G13. Désormais donc et selon le communiqué, c’est le député Léon Comlan Ahossi qui est le coordonnateur et le porte-parole du groupe politique.
Bako-Arifari clarifie
Joint au téléphone, l’Honorable Nasirou Arifari-Bako donne sa version des faits. En ce qui concerne la réunion du 1er avril, le coordonnateur du G13 rappelle qu’il n’en a été ni de près ou de loin associé. Il dit ne pas comprendre que huit députés de son alliance participent à une rencontre avec l’Union fait la Nation et qu’en tant que coordonnateur, il n’ait été informé. C’est alors qu’il a voulu savoir les raisons qui motivent le retrait de la Cps-Lépi qu’on exige de lui. Selon la réponse à lui servie, il s’agit de bloquer la Lépi. Dès lors que les représentants de l’opposition se seraient retirés, la Lépi deviendrait monocolore. C’est alors qu’il a demandé du temps pour évaluer la situation. Mais entre temps, il lui a été demandé de laisser la coordination ou de démissionner de la Cps-Lépi. C’était le 15 avril dernier. La prochaine rencontre devrait se tenir le 4 ou le 7 mai prochain. Alors qu’on en était là, la décision de le suspendre définitivement de son poste de coordonnateur intervient. Apparemment, les causes seraient ailleurs. Affaire à suivre.
Benoît Mètonou