Avec la désignation du candidat unique, c’est un défi majeur qui est ainsi relevé pour l’Union fait la Nation. Car, très peu de gens prêtaient foi à cette option des membres de l’Opposition. Même au sein des membres de l’Un, le doute subsistait au niveau d’un certain nombre.
Mais, mus par une volonté politique et patriotique majeure, ils ont pu transcender leurs divergences et s’accorder sur le nom de Me Adrien Houngbédji. Une fois ce défi de l’unité relevé, les onze mois qui séparent maintenant de l’élection présidentielle de 2011 ressemble à une longue marche dans le désert vers un oasis. Ces onze mois paraîtront plus longs que les trois passés à construire l’Union. Et ils seront jalonnés de nombreux obstacles et embûches. Le tout premier sera de maintenir les rangs serrés.
En effet, en révélant son porte-flambeau à un an de l’élection présidentielle de 2011, l’Union fait la Nation s’expose à des défections. Car, sûrement il y a certains membres et militants à la base qui n’adhèrent pas à la candidature de Me Adrien Houngbédji. Du coup, ils chercheront à aller voir ailleurs. Il faudra donc trouver les mots pour leur faire accepter le candidat. Ensuite, il y a ceux que les autres camps essayeront de débaucher. Déjà par le passé, on a constaté de telles actions. Par conséquent, il n’y a pas de raison que cela ne se répète. Comment les retenir ? Si l’Union fait la Nation trouve la réponse à cette question, elle pourra gagner un autre pari. D’une autre manière, des coups bas, des crocs-en-jambes ne cesseront de venir de la part de la mouvance surtout contre le candidat désigné. Désormais, les membres de l’Un doivent s’attendre à ce que leur candidat soit objet d’attaques les plus saugrenues que mesquines dont le seul objectif sera de le discréditer. Sûrement qu’ils ne sont pas eux-mêmes dupes pour ne pas savoir que désormais la guerre est ouverte.
L’autre défi que se doit de relever l’Un, est l’implication franche et active dans la sensibilisation et la campagne des candidats à la candidature unique ainsi que celle des militants à la base. En effet, ça reste un secret de polichinelle que Léhadi Soglo et Sévérin Adjovi ont été candidats contre Adrien Houngbédji. Dans le même temps, il y a avait d’autres ambitions qui ne se sont pas exprimées. On se demande si ceux-là s’impliqueront de manière franche dans le travail pour convaincre d’autres Béninois à voter pour Me Adrien Houngbédji. A cela s’ajoute les incertitudes au niveau des militants à la base. On sait que les luttes politiques sont concentrées sur les terroirs et les affinités. On sait qu’il y a des militants qui ne jurent que par Soglo, Amoussou, Sèhouéto, Fagbohoun ou d’autres. Il y a des gens qui n’ont pas ou ne veulent pas oublier les querelles et autres trahisons du passé. C’est commet faire pour effacer ce sentiment anti Houngbédji qu’il faudra chercher si l’Un veut pouvoir gagner l’élection présidentielle de 2011.
Une autre question sera le financement des activités. Quand bien même on ne sait pas comment le financement devra se faire, on peut déjà, connaissant les Béninois dire que ce sera un volet difficile. Car, comment faire débourser à quelqu’un qui voulait être à la place de l’autre de l’argent pour le soutenir ? Ne dira-t-on pas que c’est à Me Adrien Houngbédji qu’il revient de financer toutes les activités de campagnes et autres puisque c’est lui qui est l’heureux élu au risque de saboter les opérations de sensibilisation?
Autant de défis que se doivent relever les membres de l’Union fait la Nation si le 6 avril 2011, leur candidat doit prêter serment comme le président de la République du Bénin.
Benoît Mètonou