Georges Kakai Glèlè (Cosi-Bénin), Dieu-Donné Lokossou (Csa-Bénin), Pascal Todjinou (Cgtb) et bien d’autres responsables d’organisations syndicales semblent avoir terminé avec les contestations liées à la présidentielle 2011. Ils laissent ainsi, Gaston Azoua (Cstb) seul au front. Hier, pour une première fois , ils n’étaient pas à ses côtés au meeting du Front pour la défense de la démocratie (Fdd) qu’ils avaient pourtant tous créé avec des hommes politiques et autres à l’approche de cette présidentielle. Le président de ce Front, Gaston Azoua devra désormais se contenter du leader du Pcb et d’autres organisations membres, mais plus de ses compagnons syndicalistes. La nouvelle a surpris plus d’un, en début de la semaine, lorsque la grève générale annoncée quelques jours plus tôt, prévue dès le 05 avril 2011, à la veille de l’investiture de Yayi Boni, a été purement et simplement annulée. La motion parvenue aux secrétaires généraux dissidents est restée lettre morte. Le contenu, à en croire plusieurs sources à la Bourse du travail, ne conviendrait plus à leurs motivations de l’heure. Ce désistement ne manque pas de susciter des interrogations au sein de l’opinion publique d’autant que ces secrétaires généraux avaient encore la voix forte et la torse bien bombée, il y a quelques jours, pour dénoncer un « hold-up électoral » à l’occasion de la dernière présidentielle. Si aujourd’hui, ils changent de position, c’est sans doute pour des motifs qui restent à élucider. Même si Kakaï Glèlè, dans une déclaration récente à la presse, pense, que la lutte syndicale n’a rien à voir avec la lutte politique, il aura du mal à convaincre les uns et les autres sur sa nouvelle vision des choses, pour avoir longtemps confondu les deux. Au demeurant, cette défection pourrait conduire à l’éclatement de l’unité syndicale affichée jusque-là par la majorité des centrales et confédérations syndicales du Bénin. Les jours à venir réservent en tout cas, beaucoup de surprises du côté de la Bourse du travail.
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