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Plus dure sera la chute

Par Simon Poty
il y a 10 ans
(Tout le monde en parle)
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L’épopée aussi malheureuse que sanglante de Laurent GBAGBO a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive. Tout le monde, à de rares exceptions près, condamne l’entêtement, que dis-je, la bêtise de l’ancien chef de l’Etat ivoirien qui voulait coûte que coûte garder le pouvoir, malgré le verdict des urnes. Même tous ses amis de l’Internationale Socialiste lui avaient conseillé, en vain d’abandonner le pouvoir à son adversaire Alassane OUATTARA.

Tous les démocrates du monde entier ont donc critiqué ou condamné Laurent GBAGBO ; sauf ses partisans et affidés embarqués dans la même galère que lui ; sauf ces Africains Subsahariens qui transplantés sur les bords de la Seine n’arrivent plus  à appréhender correctement les réalités déjà devenues complexes de leur continent, s’enfermant dans la névrose coloniale de l’opposition à tout prix à ce que fait la France en Afrique, même si manifestement certains de ses actes rentrent dans les intérêts des peuples africains. Non ! Laurent GBAGBO n’est pas défendable ; il ne peut pas lui seul tenir tête à l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union Européenne, les Nations-Unies. Le cas Laurent GBAGBO mérite  plusieurs  traitements. Les « psi » y puiseront une abondante matière sur la psychologie et la psychopathologie du pouvoir dans les Etats post-coloniaux d’Afrique, ces Etats qui sortent difficilement de la logique néo-patrimoniale pour s’engager dans la construction de l’Etat de droit. Mais plus qu’une psychologie particulière et une psychopathologie personnelle, l’homme politique et homme d’Etat ivoirien nous offre un cas illustratif de la nouvelle sociologie politique africaine. Plusieurs concepts et notions nous viennent en l’occurrence à l’esprit, mais nous retenons celui-ci : messianisme autocratique. Non ! Laurent GBAGBO n’est pas dans une logique démocratique ; l’alternance pour lui n’a aucun sens. Après dix ans passés à la tête de la Côte d’Ivoire, il estime presque de bonne foi pouvait-on dire, qu’il n’avait pas fini l’œuvre que la Providence divine lui a confiée : sauver la Côte d’Ivoire de ces Malinkés musulmans qui n’ont pas droit à être chefs selon les critères de l’ivoirité ! Et puis la lutte contre le Vieil autocrate baoulé Félix Houphouët-Boigny,  lui donne désormais, pense-t-il, un chèque en blanc pour régner à vie sur la Côte d’Ivoire. La même mauvaise appréciation du réel a conduit Mamadou TANDJA à sa perte au Niger. Cette prégnance du messianisme politique qui finit par corrompre la presque totalité des Chefs d’Etat africains les amène évidemment à réviser leurs constitutions respectives pour en faire sauter le verrou de la limitation des mandats, même s’ils tolèrent le folklore du multipartisme et le respect formel des échéances électorales. Pour le moment, deux pays de l’Afrique de l’Ouest semblent respecter la règle de l’alternance démocratique : le Mali et le Bénin. Dans ce dernier pays pourtant, tout n’est pas gagné d’avance. La guéguerre, au seuil du nouveau quinquennat du Président Boni YAYI, entre l’Etat-major politique des FCBE et le FRAP n’est pas sans rappeler les escarmouches fratricides que se livraient l’UTR et la RB sous le Président SOGLO. Ici aussi le FRAP est combattu parce que suspecté d’être un parti porteur du pouvoir familier, comme la RB. Cette récurrence politique nous montre que sous des visages divers, les velléités d’émergence d’une oligarchie aristocratique sont toujours présentes. A peine coupées, les têtes de l’hydre repoussent sous une forme ou autre : la famille et ses clients contre des partisans sectaires ! Or, nous ne pouvons plus reculer. Même nos congénères du Maghreb et du Moyen-Orient paient d’énormes sacrifices pour sortir du sultanisme oriental. Les Burkinabès sont en train d’exprimer leur ras-bol face à un régime dont le chef a déjà passé près de vingt-quatre ans au pouvoir ! Seulement, notre pays le Bénin, malgré la sinistrose ambiante, est toujours resté le laboratoire de la construction démocratique en Afrique. De nouvelles réflexions sur la forme de gouvernance politique qui sied à l’Afrique, cinquante ans  après l’accession à la souveraineté internationale, voilà des réflexions qui ne peuvent se mener qu’au Bénin qui après le Manifeste du Cinquantenaire va nous goupiller certainement quelque chose d’original après ce forum de vérité et de sursaut patriotique. En fin de compte, le dilemme est éternel : construire une société de justice assise sur un Etat de droit qui veille à une répartition judicieuse des richesses nationales ou laisser faire à travers un libéralisme anarchique qui permet à ceux qui en ont déjà beaucoup d’amasser encore un peu plus. L’Afrique ne peut pas fermer les yeux sur la nécessité d’une allocation socialiste des ressources dans une République participative et solidaire, avec une gouvernance inclusive où le pouvoir sera entre les mains de tous les citoyens. Cela, nous le pouvons.

 

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