Il n’accèdera désormais à l’apprentissage d’un métier qu’après obtention du Certificat d’étude primaire (Cep). Telle est l’une des nombreuses dispositions du Plan décennal de développement du secteur de l’éducation. Chaque enfant béninois compris entre 5 et 15 ans, étant dans la dynamique d’entrée en apprentissage, devrait avoir déjà fini le cycle primaire. Cela vise surtout à les amener à savoir lire, écrire et parler français, langue officielle de travail au Bénin. Il a été remarqué en effet selon le plan, que beaucoup d’enfants non scolarisés vont en apprentissage sans savoir ni lire, ni écrire. Dans la vulcanisation par exemple, les machines modernes utilisées sont très souvent numérisées, et il faut forcément savoir lire avant de pouvoir les utiliser. Dans d’autres professions comme la taillerie, la coiffure, la soudure, les nouveaux outils échappent également aux analphabètes. C’est pourquoi l’Association de lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme (Alcrer) s’implique davantage dans la mise en œuvre de ce plan décennal. Elaboré depuis 2006 par des cadres du secteur de l’éducation nationale, il a vu ses fonds commencé à être décaissés dès 2008. A ce jour, il se trouve à 13% de niveau de réalisation donc, n’a pas connu une évolution signifiante dans sa phase initiale de réalisation. Alcrer vient à présent de lancer la mise en œuvre de ce plan. Selon le président de cette association, Martin Assogba, son organisation vient d’introduire le projet dans une nouvelle dynamique à travers des plaidoyers. Des actions de plaidoyers naturellement sont menées en direction des ministères en charge de l’éducation nationale à savoir, maternelle et primaire, secondaire et technique puis supérieure et de la recherche scientifique. Selon Assogba, l’école béninoise meurt et il faille mener des actions urgentes conformément aux objectifs du millénaire pour le développement. Le président de Alcrer lance un appel au Chef de l’Etat afin qu’il fasse de ce plan une priorité en veillant à sa mise en œuvre diligente et obligatoire. Car, poursuit-il, l’éducation de l’enfant doit rester une priorité nationale.