Encadrement technique des Ecureuils : et si les autorités traitaient Edmé comme un expatrié

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Didier Aplogan vient de sacrifier à la tradition en nommant Edmé Codjo comme sélectionneur du onze national pour une mission difficile. L’autorité va-t-elle continuer, comme ses prédécesseurs, de prendre ce technicien comme un second couteau ou rompre avec la manie de mal le traiter?

Le plus capé des entraineurs locaux revient à la tête de la sélection nationale pour comme d’habitude sauver les meubles. L’élève du très célèbre technicien français Guy Roux reprend les rênes des Ecureuils du Bénin pour la troisième fois et dans presque les mêmes conditions. Les autorités béninoises en charge du sport ont fait de lui un « sapeur-pompier » de la maison football et ont souvent eu une manie peu orthodoxe de titiller sa fibre patriotique. Si le public sportif béninois se réjouit de cette nomination, il s’inquiète tout de même des conditions de travail dans lesquelles l’ex-sélectionneur des cadets va évoluer. Sous le prétexte fallacieux qu’il est un cadre de l’Etat, le gouvernement du Bénin lui a concédé, par le passé, un salaire de misère. L’actuel patron des Sports peut donc remédier à cette situation et offrir à Edmé Codjo au moins ce qu’il paie au technicien français Denis Goavec depuis quelques mois. Les amoureux de cuir rond ne comprennent pas pourquoi les entraineurs expatriés ont droit dès leur nomination à un logement, une voiture, un salaire faramineux et autres alors que les techniciens locaux sont traités comme des moins que rien. Le monde sportif béninois se souvient du dernier séjour (2006-2007) d’Edmé Codjo à la tête de l’équipe nationale. Ce dernier pour ses déplacements s’est souvent servi d’une veille moto mate 50 et n’a bénéficié, la plupart du temps, d’aucune prime. Les craintes de la famille footballistique sont encore plus grandes quand on apprend des sources concordantes que le sélectionneur a été approché pour assurer la participation des Ecureuils aux deux (2) dernières rencontres comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nation (Can) Gabon/Guinée Equatoriale 2012. Pour son travail abattu à la tête des cadets béninois, on pouvait attendre que le ministre des Sports lui accorde une entière confiance et ceci sur la durée. A croire que les autorités n’ont pas tiré leçon du limogeage du français Michel Dussuyer, qui avait doté le Bénin d’une équipe plus ou moins cohérente dans le jeu et tactiquement plus stable. Si le temps lui était donné, l’équipe béninoise ne serait plus au niveau actuel. L’autorité de tutelle peut donc revoir la copie et donner plus de temps au nouveau patron des rongeurs aux couleurs «jaunes» afin de bien relancer l’équipe pour le bonheur des nombreux fans du sport roi.

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DU GACHIS

Pourquoi les autorités béninoises en charge de la gestion des équipes nationales ont attendu presque l’élimination des Ecureuils du Bénin de la phase finale de la Can2012 pour faire appel à Edmé Codjo? C’est la question que les férus du cuir rond sont en train de poser actuellement. Or, Fortuné Glèlè, imposé de force par l’ex-président de la Fédération béninoise de football (Fbf) ,en prison, a montré durant les quatre (04) premières journées des éliminatoires de la Can Gabon/Guinée Equatoriale 2012 ses limites. Que de regrets donc sur le visage des Béninois qui ne pourront plus gouter pour la troisième fois consécutive et pour la quatrième fois aux délices d’une Can. Ces autorités ont attendu que les carottes soient cuites pour les coéquipiers du capitaine Stéphane Sessègnon pour inviter le plus patriote des techniciens. Or, lors de sa démission à la tête de la sélection nationale en 2007, Edmé a juré de ne plus entraîner les Ecureuils mais aujourd’hui comme l’eau a coulé sous le pont, il est revenu à de meilleurs sentiments. Ce technicien béninois, un fidèle collaborateur de l’Allemand Peter Schneger il y a quelques années dans la détection et la formation de jeunes footballeurs, se trouve dans un marigot pour reconstruire entièrement l’équipe nationale. Il faut qu’on lui laisse donc le temps pour exécuter sa feuille de route qu’il va soumettre bientôt au ministre des sports.

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