(Le ministre Aplogan invité à lever son véto) Depuis plus de six mois, les acteurs du cuir rond ont décidé de surseoir à leur participation aux championnats nationaux de ligue1 et de ligue 2. Malgré les récentes envies de reprendre le chemin des stades, les clubs se sont heurtés au véto du ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs qui attendait le verdict du Tribunal arbitral du Sports (Tas). Mais avec le nouveau report de cette décision du Tas, les amoureux du football se demandent si le patron des Sports va rester camper sur sa position.
« Je n’accepterai pas qu’il y ait deux championnats au Bénin», avait déclaré le ministre des Sports, le mois dernier, lors d’un show télévisé. Aujourd’hui, l’autorité est-elle prête à laisser les clubs reprendre les championnats professionnels? La question mérite d’être posée d’autant plus que le Tas a repoussé au 3 septembre prochain sa sentence, celle que le patron des Sports continuera d’attendre. Des raisons d’insécurité avaient motivé le ministre à empêcher la relance des championnats professionnels suspendus par les clubs eux-mêmes. Or, le ministre en tant que représentant du gouvernement, donc, exerçant une parcelle du pouvoir d’Etat, est en mesure de faire régner l’ordre sur les stades et alentours. Il a déjà fait comprendre à tout le monde qu’il ne reconnaît pas la Ligue présidée par Valère Glèlè. D’où, la ligue ayant organisé la les championnats de la saison dernière reste et demeure le seul organe compétent en la matière. Mais les Béninois ne comprennent pas pourquoi on refuse aux joueurs de retrouver les stades, surtout que la crise à la fédération n’est pas synonyme de suspension des championnats et que le collectif des clubs a fini par lever son mot d’ordre de suspension.
Il faut noter que cette situation cause d’énormes pertes aux clubs qui doivent honorer leurs engagements pris, non seulement vis-à-vis des joueurs et le staff technique mais aussi envers les rares partenaires ayant accepté d’accompagner certaines équipes. La crédibilité de ces clubs est ainsi gravement mise à mal et n’est pas de nature à encourager de potentiels sponsors. Les prochaines échéances des équipes nationales arrivent à grand pas sans que les supporters ne sachent à quel sein se vouer. Et, en cas de reports sans fin de la délibération du jury du Tas, le ministre continuerait-il lui aussi à attendre indéfiniment l’hypothétique décision? Pourtant, ce n’est pas le gouvernement béninois qui a sollicité l’arbitrage du Tas pour en attendre le verdict avant d’organiser le football au plan national.
Du gaspillage en vue
A l’allure où vont les affaires du football national, les férus du cuir rond attendent de voir si le gouvernement mettra les fonds nécessaires attendus à la disposition des sélections. Pour beaucoup de compatriotes, «si les championnats n’ont pas lieu, il serait absurde que le gouvernement continue de se servir de l’argent des contribuables pour financer à coup de milliards, la préparation et la participation des Ecureuils à des compétitions sous-régionales et internationales telles que la Coupe de l’Uemoa, la Can et les éliminatoires de la Coupe du monde». Dans les conditions actuelles, en effet, on ne peut attendre et espérer de bons résultats. «Ce serait un gaspillage des fonds qu’on éprouve de mal à réunir», concluent-ils.
Il est donc impérieux pour tous, que le ministre retire son véto quant à l’organisation des championnats professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2 par la structure qui est à même de le faire et dont l’acte de reconnaissance ne devrait souffrir d’aucune tergiversation.
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