intoxication alimentaire à Boroma Commune de Tchaourou : un enseignant décédé et un adolescent hospitalisé

La nourriture a encore fait des victimes à Tchaourou. A en croire le médecin coordonnateur de la zone, le rizoto appelé en langue vernaculaire « atassi » serait à la base de cette intoxication alimentaire qui a coûté la vie à un enseignant en poste dans la localité. Son compagnon, un adolescent de 14 ans, n’a eu la vie sauve que grâce à la dextérité des médecins et est admis en urgence à l’hôpital de zone de la Commune.

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De retour des classes le jeudi soir, l’instituteur demande au jeune homme de faire du rizoto pour le repas du soir. Le jeune garçon s’exécute et prépare le repas qu’ils ont consommé, accompagné de friture. Quelques heures après, les deux personnes ont senti des malaises à l’abdomen. Leurs voisins alertèrent alors les services de santé. Au cours du transfert à l’hôpital cette nuit du jeudi, l’enseignant décède. Selon toujours le Dr Joachim Aïfa, médecin coordonnateur de zone, il a été découvert lors de la descente de l’équipe médicale au domicile des victimes, deux boîtes de pesticide de coton communément appelé Andosulfan. Une des boîtes vide contenait du sel de cuisine qui aurait certainement servi à assaisonner le repas.

En tournée, vendredi dernier dans les Collines, le ministre de la santé Dorothée AKOKO Kindé Gazard s’est aussitôt rendu sur les lieux accompagné du Directeur départemental de la Santé (DDS-Zou/Collines), François Kossouoh, avec les membres de son cabinet pour en savoir plus. La délégation du ministre s’est rendue au chevet du rescapé et à son domicile. Elle a prodigué des conseils au médecin coordonnateur de zone et à son équipe pour sensibiliser les populations sur les conduites à tenir afin d’éviter à l’avenir de pareilles situations. Le même conseil a été donné aux habitants de la concession où le drame a eu lieu. «Jeter désormais les boîtes d’Andosulfan après usage. Ne vous en servez plus après usage. Même lavées, ces boîtes constituent de véritable danger pour vous et vos familles», conseillera le ministre. Elle n’a pas manqué de transmettre le message de soutien du chef de l’Etat et de son gouvernement à la famille des victimes.

Avec cette énième intoxication alimentaire, on pourra dire désormais que Tchaourou est réputé pour être le siège des intoxications alimentaires. Malédiction ou imprudence congénitale des populations? Il urge, dans tous les cas, que le maire et son conseil communal, venus à la rencontre du ministre, prennent des dispositions pour que de pareille situation ne se reproduise plus.

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