Les enseignants dénoncent le double langage de Koupaki

Comme une réponse du berger à la bergère, les enseignants ont réagi hier aux déclarations faites par le premier ministre le lundi dernier sur la grève dans le secteur de l’éducation. C’est lors d’une assemblée générale organisée ce mardi à Sèmè Kpodji que les syndicalistes ont contre-attaqué les propos du Premier ministre Koupaki.

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Les clarifications du Premier premier ministre, Pascal Irénée Koupaki sur les motivations du gouvernement à opérer des défalcations sur les salaires des enseignants grévistes ont suscité un durcissement de ton chez les syndicats des trois ordres de l’enseignement, notamment la maternelle, le primaire et le secondaire. Lors d’une assemblée générale tenue ce mardi 28 février au Collège d’enseignement général (Ceg) de Sèmè Kpodji, les responsables du Front d’action des trois ordres de l’enseignement ont taxé de contre-vérité les explications du premier ministre Pascal Irénée Koupaki. Des déclarations qu’il a fait sur la télévision nationale le lundi dernier. D’après l’un des porte-parole du Front, le premier ministre qui avait lors des premières négociations reconnu la légalité de leur revendication, est en train de rebrousser chemin «de peur de se voir éjecter de son poste ministériel». Ils ont une fois encore fustigé la décision du gouvernement de procéder à des retenues sur salaire des enseignants grévistes à partir de la solde de mars. Valère Dotonou, le président de Front, et les siens disent être plus que jamais déterminés à ne point fléchir face aux décisions du gouvernement. « Nous n’avons plus peur de la défalcation de salaire surtout que nous savons que notre revendication est légale», ont-ils martelé. Selon leurs dires, même si le gouvernement venait à mettre aujourd’hui à exécution sa décision ce qui n’est pas nouveau, il rembourserait comme ce fut le cas au temps du Président Soglo. Les enseignants confirment par la même occasion l’intensification de leur mouvement de grève qui passe de 72 à 96 heures dès la semaine à venir. Au vu de la radicalisation des positions, même si chacun dit être ouvert au dialogue, on est tenté de croire que la bataille vient de commencer. Et cela, au grand dam des élèves et parents d’élèves qui ne souhaitent que la reprise des cours.

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