Probable révision du contrat de Bénin control : Yahouédéhou craint la fuite des investisseurs

Pour sa première sortie depuis les dernières élections, l’ancien député Janvier Yahouédéhou s’est prononcé sur les réformes en cours au port de Cotonou et a fustigé une probable remise en cause de certains contrats. C’était hier sur une télévision privée de la place.

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Après un long silence, l’ancien député Janvier Yahouédéhou refait surface sur la scène politique nationale. «J’ai choisi un court silence pour voir», explique t-il.  Selon lui, un système a été mis en place pendant cinq ans et on entame un autre quinquennat où le président a entrepris certaines choses. «On ne peut donc pas se lever précipitamment pour juger ce qui se fait. Il faut lui laisser un temps d’observation pour avoir les arguments nécessaires pour le juger». Ainsi a-t-il justifié son silence. Mais pour ce ‘’come back’’, il s’est prononcé sur les réformes qui stipulent, selon lui, qu’il y ait une réduction des détournements afin que l’Etat engrange plus de moyens. C’est un système mis en place pour vérifier si les prix  appliqués aux produits importés sont conformes aux prévisions et que les fonds destinés aux caisses de l’Etat ont été effectivement versés. Pour ne pas perdre de temps à faire des fouilles manuelles, on a fait appel aux scanners. Ce qui n’est pas du goût de Yahouédéhou est moins l’importance du programme de vérification des importations. Il ne conçoit pas qu’on veuille revenir sur un contrat après l’avoir approuvé et pris un décret pour. Ceci pour plusieurs raisons. La plus importante est le principe de la parole donnée. La parole du Chef est sacrée et on ne revient plus là-dessus. En revenant sur sa parole, «c’est une honte pour le pays». Quelle que soit ce qu’il adviendra le Chef ne peut plus changer de version.

Le pays fait toujours la cour aux investisseurs pour qu’ils choisissent la destination Bénin. Mais si ces derniers «apprennent que des contrats sont remises en cause, est-ce qu’ils oseront investir dans notre pays?». «Ce qui me gène le plus c’est qu’on remette en cause des contrats qu’on a parafés. Et que tout le tapage médiatique et les descentes des ministres pour expliquer le bien fondé du Pvi soient du jour au lendemain du néant», fulmine-t-il. A l’allure où vont les choses la population peut se demander s’il ne s’agit pas d’un «complot orchestré par le Président et Talon pour que Bénin control attente un procès contre l’Etat afin de se mettre plein les poches». Pour l’ancien pensionnaire du palais des gouverneurs, même s’il peut avoir une résiliation de contrat à l’amiable, il faudrait que le contrat initial en fasse cas et précise les conditions. Aussi a-t-il invité le Chef de l’Etat à clarifier cette situation et à éviter de se fâcher à tout bout de champ. Pour lui, le Bénin n’avance pas même dans le domaine de la liberté d’expression et le train de vie de la population n’est pas réluisant. Le Chef de l’Etat doit écouter les doléances de la population et «accepter qu’on lui dise ce qui ne va pas».

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