Visite de quelques cafétérias de la place : du spaghetti, de quoi se remplir le ventre à moindre coût

A l’instar  d’autres catégories d’immigrants qui se sont spécialisés dans un domaine précis, les Nigériens et les Guinéens sont désormais connus pour la gestion des cafétérias. Visite et découverte d’un milieu où il est possible de se faire servir du spaghetti chaud, « de couleur rouge ou blanche », à moindre coût dans des conditions pas toujours hygiéniques.  

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Nous sommes à la devanture d’une cafétéria située à Fidjrossè dans la ville de Cotonou. Ici, on vend du spaghetti rouge et blanc, du lait caillé, du couscous, du thé, de l’omelette et même des pommes frites. Précédemment exercée par des nationaux, cette activité devient de plus en plus l’apanage des Guinéens et des Nigériens.  Karim et Abdoulaye sont propriétaires de la cafétéria ‘’Bon goût’’. Très enthousiastes de voir des journalistes s’intéresser à ce qu’ils font, ils nous offrent l’hospitalité. Il est 18 heures. Karim prit un récipient en plastique blanc dans lequel il passe un coup d’éponge sans savon. Il y verse une importante quantité de produit crémeux. «Je veux faire du lait caillé pour mes clients. Ils ne tarderont pas à venir», confie t-il. Peu de temps après, environ 19 heures 30 minutes, le lait caillé est au frigo et prêt pour la consommation. Abdoulaye, lui, s’affaire avec célérité devant la cuisinière pour apprêter la pâte de macaroni pour les premiers clients, qui déjà, s’annoncent timidement. Ils sont pour la plupart des clients fidèles et très familiers du vendeur. Un geste et une parole pour que Karim sache ce qu’il faut servir: «Karim ! Comme d’habitude». Chacun était servi en l’espace de 3 à 5 minutes. Du lait caillé pour les uns, du spaghetti rouge et blanc pour les autres avec une quantité exagérée à un coût modique de 300f. «Ici on mange bien et à moindre coût. Ce qui n’est pas le cas chez nos compatriotes. C’est pourquoi je préfère manger ici», confie Raoul, très friand du spaghetti rouge. Crespin, ancien consommateur de ce type d’aliment estime que c’est se tuer à petit coup. «J’ai eu des complications digestives après avoir mangé le spaghetti rouge. Au point où le médecin m’a formellement défendu de prendre ces aliments dont la qualité hygiénique est douteuse». Selon Crespin, les produits qui servent à préparer le spaghetti rouge sont souvent hors d’usage ou en voie de péremption. Et la cuisson n’est pas souvent bien assurée. Mais pour Karim, le problème ne se pose pas: «nous acheter spaghetti moins cher. C’est pourquoi c’est beaucoup. Ce n’est pas gâté», explique-t-il dans un français approximatif.

Toutefois, pour s’assurer des règles hygiéniques et de la qualité des produits qui entrent en ligne pour la préparation de ces mets, les autorités et les associations de consommateurs doivent effectuer des contrôles inopinés dans ces kiosques afin de garantir le minimum de sécurité aux usagers qui sont nombreux à s’intéresser à cette restauration qui n’est pas sans danger.

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