Après l’incendie du marché Gbégamey : aucun signe de dédommagement n’est perceptible

Les vestiges de l’incendie survenu au marché Gbégamey sont jusque là remarquables et la situation alarmante des femmes touchées par ce drame semble passer sous silence. L’incendie survenu en plein cœur du marché de Gbégamey dans la nuit du mardi 28 février 2012  continue de faire des gorges chaudes. Jusque là, les victimes n’ont reçu aucun centime, d’après nos sources. «Lorsque l’incendie est survenu, une liste des sinistrés a été établie sur instruction des autorités municipales. 

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Mais depuis lors, nous n’avons rien eu», déplorent certaines  femmes touchées par le drame. Et à Dossougouin Houénoussi, présidente dudit marché de renchérir «la liste que nous avons établie est transmise aux autorités de la mairie mais jusqu’à présent rien n’a été fait. Nous attendons toujours qu’elles viennent nous aider».

Avec du recul, on s’aperçoit  qu’un tel comportement des autorités n’augure rien de bon quant à la prise en charge des victimes. Selon la présidente du marché, les pertes avoisinent trois cents millions de Fcfa et les femmes touchées sont encore sous le choc. Malheureusement, aucun responsable du marché n’ose révéler à ce jour, les origines réelles de l’incendie. Tout ce que savent les témoins sur le sujet, c’est que tard dans la nuit de ce mardi 28 février, plusieurs hangars du marché ont pris feu occasionnant d’énormes dégâts matériels. Certains gardiens, premiers suspects selon les riverains, estiment pour leur part que cet incendie est imputable à la négligence d’une vendeuse qui a omis d’éteindre son feu avant de rentrer.  Une allégation que les responsables du marché réfutent catégoriquement. Car disent-elles, la vendeuse en question n’a pas foulé le sol du marché le jour de l’incendie.  Curueusement, un précédent drame du genre s’était produit dans ce marché en février 2009.Et pour ce qui est de l’année 2012, des  habitants du quartier affirment qu’ils avaient été empêchés par les gardiens lorsqu’ayant constaté la flamme, ils s’étaient rués pour l’éteindre. «Ils ont fermé toutes les portes du marché et nous ont interdit l’accès. C’est un coup qu’ils ont préparé», raconte un témoin de la scène au lendemain du drame. Mais l’un des gardiens du marché qui a requis l’anonymat disait à l’époque que c’est  pour éviter des cas de vol qu’ils ont bloqué les entrées.  Avec ces avis controversés, on est tenté de penser qu’il y a quelque chose qui se trame derrière cette situation. Il y quelques jours, le 2e adjoint au maire de la ville a pris l’engagement de porter plainte contre X- le suspect non encore identifié- resté  introuvable à ce jour, telle une aiguille dans une botte de foin. Les autorités doivent prendre la situation à bras le corps, retrouver le coupable et surtout penser au dédommagement des victimes dans la mesure du possible, ne serait ce que pour soulager leurs peines.

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