7ème édition de la conférence internationale des Tic «eLearning Africa»: une plateforme au service de l’éducation

 

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Depuis le mercredi 23 mai, et ce jusqu’à ce jour vendredi 25 mai 2012,  se déroulent au Palais des Congrès à Cotonou, les travaux de la 7ème conférence internationale consacrée aux Technologies de l’information et de la communication (Tic) appliquées au développement, à l’enseignement et à la formation, «eLearning Africa 2012».

Plusieurs centaines d’experts des technologies de l’information et de la communication (Tic), du développement, de l’éducation et de la formation en provenance de plus de 80 pays de divers continents sont au Bénin depuis le mercredi 23 mai dernier. Ces derniers sont présents au Bénin dans le cadre des travaux de la 7ème conférence internationale consacrée aux Technologies de l’information et de la communication (Tic) appliquées au développement, à l’enseignement et à la formation, «eLearning Africa 2012». Des stands sont installés sur l’esplanade du Palais des Congrès de Cotonou à cet effet. Hier, jeudi 24 mai 2012, le Ministre de la Communication et des technologies de l’information et de la communication, Max Ahouéké a visité en compagnie de l’ex-Ministre et Député, Désiré Adadja ces stands. Selon nos sources, cette conférence permettra aux participants de développer des partenariats et des contacts multinationaux et trans-sectoriels et améliorer leurs connaissances, leurs expertises et leurs capacités. Dans son message de bienvenue lors de cette conférence à l’occasion de la cérémonie d’ouverture mercredi 23 mai 2012, le ministre de la Communication et des technologies de l’information et de la communication, Max Ahouéké a affirmé que les «Tic offrent à tout pays l’opportunité de relever les nombreux défis de la plupart des systèmes éducatifs tels que le manque d’enseignants, d’infrastructures adéquates, l’insuffisance de formation d’une masse critique et variée de main-d’œuvre qualifiée, et permettent de capitaliser le savoir et le savoir-faire dont il a besoin pour impulser un développement humain durable». Il convient de rappeler que la conférence prend fin ce jour.

Le programme Sankoré, la révolution du système éducatif

«Une classe numérique, une nouvelle façon de faire la classe». C’est la révolution apportée par le programme Sankoré dans le système éducatif et en expérimentation au Bénin depuis quelques mois. Un programme financé par le gouvernement français. Selon la présentation faite, le Sankoré est un ordinateur pour le maître-l’enseignant- relié à un vidéoprojecteur équipé d’un dispositif d’interactivité qui transforme tout mur blanc en grand écran interactif sur lequel on écrit avec un stylet. Validé lors de la «Rencontre sur la solidarité numérique au service de l’éducation» de janvier 2009 à Bamako, le programme Sankoré vise, selon nos sources, à relever le défi de participer aux Objectifs du millénaire en matière d’éducation sur le continent africain que la France a pris en 2008. A en croire le Professeur Albert-Claude Benhamou, Délégué interministériel pour l’éducation numérique en Afrique, le programme Sankoré est le moyen par lequel «la France peut faire bénéficier l’Afrique de la révolution du numérique éducatif libre et gratuit pour tous». Pour Max Ahouéké le ministre de la communication et des Tic, «l’éducation numérique est un passage obligé. C’est une chance que nous voulons donner aux enfants. «Il faut que tout soit fait ici sur place pour l’entretien du matériel, pour la formation des formateurs, puis les formations des enseignants soient assurées dans les meilleures conditions», a affirmé l’Ambassadeur de France près le Bénin, Jean-Paul Monchau ajoutant que «c’est à ce prix-là que ça va marcher».

Quelques personnalités se prononcent

Alain Capo Chichi, président du groupe Cerco

«Aujourd’hui on parle beaucoup de e-learning, on s’appuie beaucoup sur la formation à distance parce qu’on s’inscrit dans un monde de mobilité. Notre approche est qu’au-delà de l’aspect e-learning, il faut prendre en compte la dimension service pour l’étudiant et donc une université a non seulement besoin de gérer les étudiants qui sont inscrits en ligne, mais aussi de leur donner des services comme donner des cartes d’étudiants, un ensemble d’outil qui tourne autour du e-learning parce qu’une formation surtout quand elle est diplômante a besoin d’être organisée. Sur notre stand, nous montrons un peu le projet de gestion intégré (pgi). La semaine prochaine, nous allons recevoir le ministère de l’enseignement supérieur de la côte d’ivoire. Nous avons un savoir faire de mise en place et d’accompagnement de ce système là pour gérer à la fois les étudiants, leur scolarité, la gestion financière, des ressources humaines tout ce qui permet de faire un pilotage de l’enseignement supérieur. Ce que nous montrons est beaucoup plus en direction des recteurs d’université et des gouvernements parce que nous sommes là pour parler de la dimension accompagnement savoir faire même du Cerco».

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Fawaz Taïrou, dirigeant du stand de l’Oif

«Le campus numérique francophone de Cotonou est la représentation au Bénin de l’Auf. L’initiative ifadem est initiée par la francophonie et ayant pour but de relever le niveau en français des instituteurs béninois et aussi de rehausser leur aptitude à enseigner le français et à enseigner en français. Lorsque les instituteurs sont inscrits par le ministère, ils ont droit à un ensemble de dotations pédagogiques et ont accès à la salle numérique qui est construite dans chaque pays et une école normale d’instituteurs».

Max Ahouèkè, ministre de la communication

«Pour mes impressions, je dirai que je viens de découvrir quelque chose de formidable. Le gouvernement que je représente ici ne peut que féliciter les organisateurs de cette conférence e-learning. L’exposition que nous avons visitée nous a édifié sur la nécessité de mettre l’informatique et l’internet dans les écoles maternelles, primaires, secondaires, supérieures. Parce que on s’est aperçu que la tendance actuelle dans le monde entier, c’est la dématérialisation de tous les ordres de l’enseignement. Le maitre ou le professeur a une formation qui lui permet d’enseigner à distance l’enfant ou même de regrouper les enfants sur un seul logiciel pour suivre le professeur au moment où il dispense son cours. Il faut dire qu’il y a 80 pays représentés au Bénin. Pour nous c’est quelque chose de très important unique qu’on ne reverra peut être pas de si tôt. Les exposants sont aussi très contents de l’accueil qui leur est réservé. Ceux qui sont venus pour la première fois sont très contents et ceux qui reviennent  sont aussi enchantés par ce milieu de business, cette ambiance de travail d’échange et de démonstration leur a ouvert la porte des affaires et le Bénin ne peut que se réjouirde cette initiative qui a été prise par le gouvernement et qui a favorisé l’ouverture des esprits en matière de l’outil informatique. Pour moi, l’outil informatique doit être approprié pas les enfants à bas âge. Il y a déjà quelques applications et le gouvernement  ne fait pas trop de communication à ce sujet. Mais il y a quand même 330 écoles béninoise qui sont déjà équipées en matière d’informatique et de l’internet pédagogique à travers le projet ‘’sankoré’’…»

Propos recueilli par Yao Hervé Kingbêwé
Transcription: Ben-Saïd Adjiboyrihan & Camille A. Segnigbindé

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