Pour Amoros, le match amical des Ecureuils du Bénin contre les Etalons du Burkina-Faso, est sans doute un avant premier du véritable test prévu pour dimanche prochain contre les Aigles du Mali.
Mais, ce match offre-t-il des garantis?
Le système de jeu. Face à une équipe burkinabè amputée de certains de ces « cadres » comme Moumouni Dagano, Jonathan Pitroïoa, Sidiri Alain Traoré, Bakary Koné, le technicien français Manuel Amoros a fait évoluer le Onze national en 4-4-2. On a alors assisté à l’isolement de Razack Omotoyossi. Les remontées de balle ont eu du mal même avec un Stéphane Sessègnon plus libre sur le terrain. Mais au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, le système de jeu s’est transformé en 3-5-2. Une densité en milieu de terrain en deuxième période a permis à l’équipe Béninoise de maîtriser un peu la rencontre et obligé les Etalons à balancer de longues balles dans la défense adverse. C’est d’ailleurs dans ce 3-5-2 que le Bénin a pu égaliser à la 50ème du jeu par Bello Babatoundé puis aggraver la marque à la 60ème minute par Michaël Poté. On a constaté une bonne animation de jeu au niveau de l’attaque avec une complicité entre Sessègnon, Poté et Omotoyossi. Le revers de ce système est bien résumé par l’égalisation burkinabè à la 65ème minute. Car, le milieu de terrain composé de Koukou Djiman et Pascal Angan devaient sans répit prêter main forte à la défense qui est apparue vide lors de l’égalisation. Dans ce système de jeu, il faut aussi que les latéraux aient une certaine vivacité et une bonne lecture du jeu pour anticiper sur les actions adverses. Il nécessite aussi une rapidité et une fraîcheur physique que certains joueurs n’ont pas dans cette équipe béninoise.
Le collectif et la cohésion. A aucun moment, samedi dernier, on a senti l’équipe béninoise défendre ou attaquer en bloc-équipe. On a étiré les lignes et laissé le soin à Omotoyossi de mener des combats dont les issues sont connues d’avance. Au milieu de trois défenseurs burkinabé que peu l’attaquant béninois. Ce dernier n’est pas un exemple de joueurs dans ce domaine. On peut demander à Cristiano Ronaldo et à Lionel Messi de faire la différence dans ces conditions mais pas au meilleur buteur béninois en activité. Pascal Angan et Koukou Djiman ont été transparents et ont souvent fait de mauvais choix. L’entrée de Jocelyn Ahouéya à la place de Koukou n’a rien changé. Donc le milieu de terrain est un chantier, toujours en quête de reconstruction. On a remarqué aussi des flottements au niveau de la défense avec une charnière centrale Khaled-Adéoti hésitante. Du côté gauche de la défense, Anicet Adjamonsi pour son ‘’come back’’ n’a pas été une assurance. Contre le Mali, l’affaire risque de se compliquer surtout que ce côté n’est pas doublé et c’est Romuald Bocco qui est venu jouer au sapeur pompier à Ouagadougou.
Les satisfactions. Tout de même, Amoros a pris des risques en écartant certains joueurs de la sélection. Le But de Bello Babatoundé à la 50ème minute est comme une récompense de son implication dans le jeu, de sa volonté de convaincre le sélectionneur et de sa détermination à s’imposer dans cette équipe. Une bonne touche de balle, une technique moyenne et une assez bonne lecture de jeu pour le pensionnaire de Zilina Fc. Le travail abattu par le jeune David (18 ans) sociétaire de Onze Créateurs de Cotonou a été remarquable. Positionné du côté gauche en milieu de terrain, il a fait le boulot et a tenté des choses. En défense, Adéoti n’a pas fléchit. Au contraire, il a assuré la maison même si la complicité entre Adénon et lui n’est pas encore au rendez-vous. Pour les deux gardiens de but que sont Fabien Farnolle et Guillaume Bèménou qui se sont partagé les deux parties de la rencontre, les nouvelles sont bonnes. Sur les deux buts qu’ils ont encaissé, ils ne pouvaient rien. Pour le reste, ils ont été solides avec Bèménou qui a même stoppé un pénalty burkinabé avant l’ouverture du score. Mais, face au Mali, les données ne seront pas les mêmes. A Amoros et ses protégés de savoir s’y prendre.
Révolte des joueurs
Pour le match amical du samedi dernier, les Ecureuils du Bénin ont rejoint Ouagadougou par voie terrestre et devaient par la même voie revenir au bercail. Mais, lundi dernier, c’est par voie aérienne qu’ils sont revenus à Cotonou. A la base de ce changement, la ‘‘rébellion’’ des joueurs à l’issue du match. Selon les informations recueillies, les joueurs ont refusé de rejoindre Natitingou dans les mêmes conditions qu’à l’aller. Ainsi, ils ont décidé de payer eux-mêmes les billets d’avion pour Cotonou. Et c’est devant cet état de chose que les dirigeants ont été obligés de les faire revenir par voie aérienne.
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