Après trois matches à la tête des Ecureuils du Bénin, le technicien français Manuel Amoros n’a pas encore trouvé le bon agencement en milieu de terrain.
Alors que l’espoir d’une probable qualification pour le mondial renaît et que le chemin de l’Afrique du Sud semble clairsemé, l’équipe du Bénin apparaît souffreteuse surtout en milieu de terrain. Au fil des matches, l’équilibre requis pour une équipe de football et dont rêve les supporters ne semble pas à portée de main de Amoros. Mais son obsession a donné une nouvelle orientation à l’héritage laissé par Edmé Codjo peut se révéler un atout. Il le sait bien: pour mieux défendre, il faut attaquer. Le sélectionneur a si bien assimilé la leçon que depuis le match face aux Etalons du Burkina-Faso du 26 mai dernier, l’équipe du Bénin évolue avec deux attaquants. Loin de son premier match contre l’Ethiopie à Addis-Abeba où il a aligné neuf joueurs à vocation défensive, Amoros a même fait l’option de débuter les matches avec au moins cinq joueurs offensifs. Contre le Mali (1-0, 03 juin 2012) il a, en plus des deux attaquants que sont Omotoyossi et Poté, aligné quatre milieux de terrain dont un seul à vocation défensive. Et quel joueur? Djiman Koukou qui avait soigné ses relances, avait observé une bonne discipline tactique contrairement à ses habitudes. Mais, si l’attaque béninoise fait son boulot (1 but par match depuis l’arrivée de Amoros), et que l’équilibre défensif se reconstitue vaille que vaille, le grand problème de l’équipe est ailleurs.
Le milieu: le talon d’Achille
Amoros a pour l’instant adopté un 4-4-2 qui devrait permettre à l’équipe du Bénin d’être plus pondérée. Mais, avec quatre joueurs en milieu de terrain, l’entraîneur des Ecureuils n’a pas encore la bonne combinaison. Face au Burkina-Faso et au Mali, il a choisi un quatuor composé de Bello Babatundé, Stéphane Sessègnon, Djiman Koukou et Pascal Angan. Avec ceux-là, on a constaté une certaine cohésion dans le jeu de l’équipe et un peu d’animation offensive lors de la première période. La deuxième, l’équipe a montré sauf stratégie de jeu, des lacunes dans son milieu de terrain. Et à Kouhounou, on a vu un milieu très vite dépassé par des Maliens qui n’ont pourtant pas joué à leur meilleur niveau. Ce qui a fait reculer l’équipe du Bénin, laissant la latitude à l’adversaire de faire le jeu et de s’installer dans la moitié de terrain béninois. Une chose qui a certainement agacé Manuel Amoros en dépit de la victoire face au Mali et aussi une semaine plus tard, il a essayé une autre combinaison. Et cette fois-ci c’est dans le guêpier rwandais qu’il s’est attelé à trouver un équilibre en milieu où il a associé Romuald Bocco et Jocelyn Ahouéya à Sessègnon et Kooukou. Ceux qui ont effectué le déplacement de Kigali ont certainement méconnu l’équipe béninoise. Tant elle a subi le match que même le but de Razack Omotoyossi a été contre le cours du jeu. La bataille du milieu a tourné très tôt à l’avantage des Amavubis hantés par la raclée du 03 juin dernier à Alger dont l’auteur est l’Algérie défait dimanche dernier par le Mali à Ouagadougou (1-2). Et comme le banc de touche n’offre aucune garantie, Amoros devra encore rafistoler un milieu, dimanche prochain, pour permettre au Bénin de battre l’Ethiopie.