Drame au CHD de Parakou : une jeune dame meurt des suites d’un accouchement par manque de sang

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1er épisode :

Une jeune femme, fraîchement licenciée en agronomie  est morte au Chd Parakou. C’était le Mardi 29 octobre 2012 ; dame SABI BORO Sadiath, étudiante en agronomie à l’Unipar se rend au Chd Parakou pour accoucher. Selon nos informations, l’accouchement a eu lieu normalement. Mais après, le médecin a jugé nécessaire de faire une intervention chirurgicale sur l’utérus de la dame et pour cela, il informe le mari qui donna son accord. L’opération a donc commencé et se déroulait normalement lorsque brusquement, il y eut coupure d’électricité. Le médecin a dû alors faire recours aux moyens lumineux manuels personnels pour poursuivre et terminer son travail.

2ème épisode :

Lorsque le médecin a achevé l’opération, il s’est avéré qu’il fallait transfuser du sang à la dame car elle a perdu beaucoup de sang. Elle était du groupe O négatif. Quand on est allé à la banque de sang de Parakou, grande fut la surprise de constater qu’il n’y avait qu’une seule poche de sang O- alors que la dame ayant perdu assez de sang, avait besoin de plus d’une poche. Le médecin ordonna donc de commencer avec cette poche et de lancer des recherches pour d’autres. Les parents de la dame ne sont pas restés bras croisés ; ils se sont aussi lancés dans les recherches et ont réussi à trouver une personne du groupe O-. Mais malheureusement, il paraît qu’il n’y avait personne sur place à l’hôpital en ce moment là pour tester ce sang. Le médecin ne voulant pas prendre de risque, s’est alors refusé d’utiliser ce sang.

3ème épisode :

L’hôpital, dans ses recherches, a fini par trouver le sang désiré à l’hôpital de Guéré à Bembéréké situé à plus de 100km de Parakou. Il fallait alors aller chercher ce sang. Mais le  Chd dit ne pas disposer de moyen pour le faire ; il n’a donc pris aucune initiative dans ce sens (demander par exemple à l’hôpital de Guéré de venir avec leur ambulance). Et puisque les choses traînaient, le mari de la dame décide de prendre ses responsabilités. Il mobilisa un véhicule personnel pour aller chercher le sang lui-même. Mais malheureusement, avant qu’il ne revienne, ce qui ne devrait pas arriver, arriva : sa femme a rendu l’âme.

Conclusion :

Dans ce triste événement, il est évident de remarquer les différents dysfonctionnements et anomalies graves et coupables. Premièrement, en plein 21ème siècle et dans un pays qui se dit émergent, comment peut-on comprendre des coupures d’électricité intempestives et répétées depuis plusieurs semaines désormais dans une ville comme Parakou ? Pis, comment peut-on comprendre qu’un grand hôpital, un hôpital universitaire de surcroît ne soit pas doté d’un groupe électrogène de relais au point où les agents de santé soient obligés de travailler avec des lampes torches ? Cela est parfaitement inadmissible. Selon nos informations, il y a bel et bien un groupe électrogène au Chd-Parakou mais il est  en panne depuis un moment et on ne l’a pas réparé. Au lieu de doter nos hôpitaux de moyens adéquats pour sauver les vies, Yayi Boni et ses sbires préfèrent gaspiller nos maigres ressources en organisant des marches de soutien et des complots à n’en point finir.  Pendant que l’hôpital manque de carburant dans son ambulance pour aller chercher du sang à 100km, le pouvoir  trouve du carburant et des véhicules 4×4 pour transporter des rois et leur personnel pour aller chanter à la présidence. Quelle honte ! Si ces rois ont perdu toute dignité, nous les descendants de Kaba, Gbêhanzin, Bio-Guera et autres, nous avons honte pour eux. Deuxièmement, est-ce normal qu’un hôpital universitaire puisse manquer de sang ? Avant l’opération, pourquoi ne pouvait-on pas prendre les précautions qui s’imposaient au lieu de jouer les médecins après la mort après coup ? ….

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(D’après un communiqué de presse du Parti Communiste du Bénin)

Parakou le 6 novembre 2012
PCB

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