2ème journée des masques afro-brésiliens : l’aspect culturel du commerce triangulaire valorisé

Plusieurs troupes de bourians de Cotonou et de Ouidah ont animé la célébration de la deuxième journée des masques afro-brésiliens qui s’est déroulée le samedi 1er décembre dernier à Cotonou sur l’initiative de l’association «les étoiles d’amour du Bénin».

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Les masques sont sortis à Cotonou le week-end dernier. Regroupés en quatre groupes venus de Cotonou et de Ouidah, ils ont investi la grande cour de l’école primaire publique Sikè-Sud ce samedi 1er décembre 2012. L’occasion est d’abord pour eux. Car, il s’agit de la célébration de la 2ème édition des journées des masques afro-brésiliens. Une journée historique, explique Cyril Koffi Codjia, Président du comité d’organisation de cette fête des masques. Les masques ici ne sont pas en effet à confondre avec les «kalétas» que font les enfants notamment au Bénin, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Ce sont plutôt des masques expressifs qui rappellent l’une des douloureuses histoires du Bénin. «C’est une culture ramenée par nos parents victimes du commerce triangulaire», rappelle Cyril Koffi Codjia. Certes un triste passé, mais l’aspect culturel mérite d’être pérennisé, à en croire le Président du comité d’organisation. «Ce n’est pas seulement le négatif qu’il faut tirer, il faut aussi le positif qui permet de se rappeler cette histoire», affirme Richard Sogan, Directeur du patrimoine culturel (Dpc). Il se réjouit de la forte mobilisation des enfants à cette fête des familles afro-brésiliennes communément appelées «Agouda». Car, pour le Dpc, c’est une véritable initiative de transmission de cette culture afro-brésilienne.

Chaque troupe de bourian a sorti ses meilleurs tableaux artistiques pour assurer cette transmission. Certaines troupes se sont illustrées comme des orchestres de musique offrant de la bonne musique afro-brésilienne accompagnée de beaux spectacles de danse qu’exécutent les masques. Danse de pigeon, danse de cheval, danse de caméléon, danse de poisson, danse de caïman, danse de bœuf, danse de cheval, etc. Les masques sont à la fois des représentations de personnages parfois humaines et animales. Leurs prestations n’ont pas laissé indifférentes, les autorités culturelles présentes. Richard Sogan, Directeur du patrimoine culturel (Dpc), Marcel Zoumon, Directeur de l’ensemble artistique et culturel, Féticia Faladé, représentant des acteurs culturels, etc. Toutes, elles se sont jointes aux masques et aux fils et filles «agouda» pour quelques pas de danse et rehausser l’éclat de la fête.

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