Scandale de la construction du nouveau siège de l’Assemblée : le ministre Ahanhanzo quitte l’Ocertid

Selon des sources concordantes, l’actuel ministre de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo, gardé à vue depuis mardi dans l’affaire du scandale de la construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale, a été libéré hier.

Publicité

Après deux jours de garde à vue à  l’Ocertid (Office central de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs), Blaise Ahanhanzo, ministre de l’Urbanisme, a été libéré hier. L’information donnée en bande passante dans la matinée d’hier par la télévision Canal 3-Bénin, a été confirmée par des sources concordantes. Au départ plaignant dans ce scandale de plus de dix milliards de fcfa relatif au chantier abandonné de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale, le ministre Ahanhanzo est passé, contre toute attente, au statut de présumé impliqué et a été gardé à vue dans la matinée du mardi 22 janvier.

Les versions sont nombreuses sur ce qui est reproché au ministre Ahanhanzo dans ce dossier. D’autres  sources proches du dossier ont fait savoir qu’il serait reproché au ministre Ahanhanzo la modification du lot 11 du contrat de construction du nouveau siège du Parlement. Les versions sur les détails de cette modification sont diverses.

 On a appris en fait que l’adjudicataire provisoirement retenu après l’appel d’offres pour le lot 11 avait proposé une offre financière de moins de deux milliards. Mais le ministre aurait déclaré infructueux cet appel d’offres pour ensuite fragmenter ce lot 11 en deux sous-lots. Et pour ces sous-lots, il aurait adjugé les marchés pour un  montant de 5 milliards. D’aucuns ont avancé qu’il serait reproché  au ministre Ahanhanzo d’avoir modifié le lot 11 du chantier pour l’amener à trois milliards au lieu d’environ deux milliards.

Dans sa parution du mercredi 23 janvier, notre confrère, Le Matinal, informe quant à lui qu’une convention encadrée par une ordonnance de 1976, octroie 2% du montant du projet au Ministère de l’Urbanisme. Cette disposition aurait été abrogée par le nouveau code des marchés publics. Néanmoins la convention aurait été appliquée au projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale. Et certains collaborateurs du ministre Ahanhanzo l’aurait cité comme ayant perçu sa part des 2%. En attendant la suite de nos enquêtes pour avoir plus de précisions, le ministre est libre de ces mouvements. On apprend que son parti, la Renaissance du Bénin (Rb) a demandé sa démission du Gouvernement. A-t-il vraiment été suspendu du Gouvernement ? Aucun communiqué officiel du Gouvernement ne l’a encore signifié. Quel est la suite de l’épisode Ahanhanzo dans ce feuilleton du scandale de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale ?
affaire à suivre.

Publicité

Réaction du député Ahossi

« Absent du territoire, je viens de lire sur le net que le ministre Ahanhanzo a été mis aux arrêts par la B.E.F. Cela n’aura pu être fait sans l’accord sinon sur instructions de Yayi. C’est vrai qu’il faut une justice sans complaisance contre tous ceux qui ont pris des largesses avec les deniers publics, mais pourquoi refuse-t-il l’audit de la Lepi où des milliards de francs ont été dilapidés et continuent de l’être encore en ce moment par les siens ? 

Pourquoi son député qui a perçu les pénalités financières versées par le marabout Cisse et qui se chiffrent en milliards continue de ne pas dire où est passé une bonne partie de l’argent malgré les inquiétudes de l’Agent Judiciaire du Trésor ?

Le dossier Assemblee Nationale permet à nouveau de jeter la poudre à nos yeux. Prenons date avec l’histoire, elle va se refermer comme le dossier d’une certaine embuscade contre le convoi présidentiel en 2007, celui d’un prétendu empoisonnement qui commence à s’étioler.

 C’est malheureusement ainsi que sera rythmé encore pendant trois ans la vie de notre pays totalement en panne et décrédibilisé. Courage à nous».

Honorable Basile Ahossi Député (Opposition) à l’Assemblée Nationale (Source : illassa-benoit.over-blog.com – le blog de Benoit Ilassa )

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité