Un peu plus d’une semaine après avoir pris service au Ministère de la Justice, Réckya Madougou définit ses treize priorités à très court terme, pour le rayonnement de l’ensemble des secteurs sous sa tutelle.
C’est sur son site web officiel que Reckya Madougou Yèdo, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, Porte-parole du Gouvernement, depuis le remaniement technique du l’équipe Gouvernementale, a défini ses treize priorités à la tête de son nouveau département. « Dans le cadre de mes nouvelles charges dont j’ai été modestement investie depuis ce vendredi 08 Février 2013, j’ai défini treize priorités autour desquelles je pense mobiliser l’ensemble des énergies disposées à contribuer au rayonnement de l’ensemble des secteurs relevant du Ministère de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, Porte Parole du Gouvernement », a affirmé donc la désormais ex-madame micro finance du Gouvernement.
Et comme priorités, la nouvelle Garde des Sceaux veut œuvrer à apaiser la maison Justice, donner confiance, remettre les magistrats et tout le personnel judiciaire au travail, assurer les fonctions régaliennes de la justice, mettre en œuvre les différents statuts du personnel, organiser régulièrement les différentes sessions d’assises, et payer les émoluments des assises. Ayant sans doute tiré leçon des relations tendues entre son prédécesseur et les syndicats du ministère, elle décide d’associer l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) au processus de redéploiement des Magistrats, et rétablir un dialogue saint entre les différents acteurs de la Justice. L’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble du personnel la préoccupe aussi. C’est pourquoi, elle envisage effectuer des visites dans les différentes juridictions afin de mieux appréhender, ensemble avec les chefs de ces juridictions, les difficultés qu’ils vivent. La ministre Yèdo n’oublie pas la lutte contre la corruption. Mais au-delà de toutes ces priorités, elle se lance un défi : l’organisation des Etats généraux de la Justice. Et ce dernier point est un véritable challenge pour Réckya Madougou Yèdo. Si elle tient le pari des Etats généraux, elle aura réussi là où plusieurs ministres de la Justice, et ce depuis le régime de Kérékou, ont buté.
Pour rappel, Précédemment ministre de la Microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes pendant quatre ans, Réckya Madougou a été mutée à la tête du ministère de la Justice à la faveur du remaniement technique du 05 février dernier. Un remaniement qui n’était rien d’autre qu’un jeu de chaise musicale entre elle et deux autres ministres femmes du Gouvernement. Son ancien portefeuille est désormais sous la coupole de Sofiath Onifadé Babamoussa, anciennement ministre du Commerce. Sofitah Onifadé, quant à elle, laisse son fauteuil à Me Marie Elise Gbèdo à qui Réckya Madougou Yèdo a succédé à la tête du ministère de la Justice.
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