Global Service dans une affaire de vente irrégulière de parcelle

Dame Hounsinou, une Béninoise de la diaspora, a sollicité, l’an dernier, les services de global Service Immobilier de Edgard Guidibi, pour l’acquisition d’une parcelle. Mais, après plusieurs mois, elle s’est retrouvée avec une parcelle à problèmes. Un fait ordinaire au Bénin.

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Mais c’est sans compter avec les irrégularités qui ont entaché la vente conduite par la société de l’ancien conseiller spécial à la promotion du changement de Boni Yayi. Enquête.

L’affaire a commencé le lundi 16 avril 2012. Dame Housinou, béninoise de la diaspora, contacte par E-mail la société Global Service Plus de Edgard Guidibi. Elle dispose d’un budget de six millions et aimerait avoir «une parcelle de 500 400 m² lotie» et «sans histoires» à Tankpè ou à la Zopa et «disponible pour construction.» La majorité des échanges entre les deux parties se font par E-mail, avec parfois le recours à des appels téléphoniques directes. Gladys, c’est le prénom de ladite dame, établit aussi le contact entre ses très proches parents, sur place ici à Cotonou, et Global Service Plus.

Après environ trois mois de recherches par Global Services et d’échanges entre les deux parties, Gladys finit par porter son choix sur une parcelle sise à Tankpè, commune d’Abomey-Calavi. Le 25 juillet, par le biais de son époux, Gladys verse à Global Service le montant de cinq millions, huit cent quarante mille francs, soit 5 millions 750 mille pour l’ «acquisition d’une parcelle» de 400 m² «lotie et recasée à Tankpè» et 90 mille comme «frais de lotissement et de recasement.»

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Mais les dimensions de cette parcelle ne sont pas celles convenues par les deux parties. Dame Hounsinou raconte : «Après le versement de l’argent,  monsieur Edgard Guidibi appelle mon mari et lui dit que la parcelle choisie et pour laquelle il a déjà payé, ne mesure pas 400 mètres carrés mais plutôt 285 mètres carrés.  Il propose alors une autre parcelle deux jours après. Ils ont alors emmené mon mari pour lui montrer une autre parcelle, mais celle là n’étais pas disponible en construction.» Ce constat  n’est pas démenti outre mesure par Edgard Guidibi

Plusieurs irrégularités

Finalement, la parcelle «G» (El n° 745d), d’une superficie de 485m², et appartenant à Bernard Gandaho, a été trouvée en remplacement. 

La parcelle enfin trouvée, l’entrée en possession des papiers de vente a été un autre chemin de croix. Ce sont, entre autres, la convention de vente, le reçu de mutation de nom, la levée topographique. Sa mère, qui s’est rendu à plusieurs reprises au siège de Global Service, a été tournée en bourrique. Après avoir «marqué à la culotte» Edgard Guidibi, Dame Hounsinou entre en possession des papiers, un peu plus de trois mois après avoir versé le montant de l’achat… «Le 31 octobre 2012, aux environs de  00h 30 mn», selon ses précisions. Mais à quel prix? Il a fallu qu’elle vienne en personne à Cotonou pour obtenir enfin le retrait des documents.

Rentrée à Cotonou donc, elle, qui a «voulu prendre connaissance de ce qui bloquait la conclusion de son achat, a constaté certaines anomalies dans le traitement de son dossier». La parcelle qu’elle a achetée est litigieuse. Elle ne comprenait plus rien. «C’est pour ne pas me retrouver dans un problème de vente d’achat de parcelle litigieuse que je me suis référée à une agence immobilière crédible. Et comme M Guidibi ne fait que parler de Dieu, j’ai choisi de traiter avec Global Service ». Déception.

Du coup, elle a adressé à Guidibi une demande de remboursement des frais d’acquisition de la parcelle. Dans ce courrier, elle revient plus en détails sur les anomalies constatées dans le traitement de son dossier.  La parcelle dite lotie et recasée, selon le document d’achat établi, n’est plutôt qu’une parcelle en cours de lotissement et non encore recasée ; la convention de vente ne porte pas la signature du chef de quartier ; la parcelle fait objet d’une opposition de vente émise depuis 2010 et notifiée à la Mairie d’Abomey-Calavi. Il y a aussi l’inexistence d’un certificat de non-litige devant être délivré par le chef-quartier et le refus par le géomètre ayant en charge le recasement de la zone, de faire la mutation de nom.

Global Service Plus brise un rêve?

La suite, Edgard Guidibi a pris le 13 novembre 2012 un engagement à faire lever l’opposition de vente qui bloque principalement la suite de la procédure. Il a promis à dame Hounsinou de satisfaire à sa demande de remboursement «au plus tard le 15 janvier 2013, si à cette date la procédure de levée d’opposition de vente se soldait par un échec.»

Mais à la date d’aujourd’hui, la requête de dame Hounsinou est restée insatisfaite. La procédure de levée d’opposition de vente étant toujours en cours. Dame Hounsinou attend toujours. Et son rêve de devenir propriétaire sans tomber sur un terrain litigieux se brise alors qu’elle croyait avoir tapé à la bonne porte.

Mais quelle est la version de Edgard Gudidibi, pourquoi le délégué a-t-il refusé de signer la convention de vente? Pourquoi la convention de vente a-t-elle été signée par les autorités compétentes de la Mairie de Calavi alors que la parcelle fait objet d’une opposition de vente alors notifiée à cette même mairie. Quelles sont les raisons de l’opposition de vente ? Les réponses à suivre dans nos prochaines parutions.

Suite : Affaire de vente irrégulière de parcelle : Comment Guidibi met à mal sa crédibilité

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