Supposée tentative de coup d’Etat : un montage en vue pour impliquer Koupaki

Selon des sources internes aux arcanes du pouvoir, et généralement bien informées, le camp Yayi veut profiter de l’affaire de supposé coup d’Etat déjoué pour «nuire» au  Premier Ministre, Pascal Irénée Koupaki et le « tuer » politiquement. Et comment?

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Que se passe-t-il réellement entre Boni Yayi et son premier ministre Pascal Irénée Koupaki? Difficile de le dire. Mais les nouvelles qui nous parviennent de sources concordantes ne sont pas rassurantes quant à la nature des relations entre les camps des deux personnalités. On a appris, en effet, que la peau de Koupaki est sérieusement recherchée par le camp Yayi, qui veut à tout prix enliser celui qui est le numéro deux du Gouvernement depuis l’avènement au Pouvoir de Boni Yayi en 2006.

La stratégie, selon nos sources, consisterait à trouver par tous les moyens des astuces pour mêler Koupaki à l’affaire de supposé coup d’Etat déjoué (Affaire présumée tentative de coup d’Etat au Bénin : les derniers développements) qui a fait la une de l’actualité il y a juste quelques semaines.

Depuis son retour de la Turquie, on essaye de faire croire à Yayi que son Premier ministre connait et aurait même reçu à son bureau le Commandant Zomahoun. Un individu aurait été recruté et a travaillé à ce propos.  La stratégie est donc que ce dernier aille témoigner devant le juge d’instruction contre le Premier ministre.

«Ni d’Adam, ni d’Eve»

Mais dans d’autres cercles internes au Gouvernement, on martèle que le commandant Zomahoun (auteur présumé du supposé putsch mis sous mandat de depot)  « n’a jamais rencontré le Ministre Koupaki. » Mieux,  « les deux hommes ne se connaissent même pas.» Et toutes les enquêtes menées sur cette affaire de lien entre Koupaki et le commandant Zomahoun est un montage. Ce qui est même curieux, c’est que dans le même entourage du Chef de l’Etat, on se mange le nez à propos de cette affaire.  Certains membres du camp Yayi refusent de cautionner un tel montage, ont indiqué nos sources.

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Mais il faut rappeler que ce qui se passe n’est pas un fait nouveau. Pour rappel, l’on avait déjà tenté d’associer les noms de certaines hautes personnalités de la République, dont le premier ministre, au scabreux dossier de supposé tentative d’empoisonnement du Président de la République. Ce projet n’avait pas abouti, car tout comme le cas d’espèce, nombre de personnalités très proches de Yayi s’y seraient opposées. Mais ce n’était apparemment que partie remise.

Cette nouvelle information vient corroborer celle publiée par la lettre du continent la semaine dernière faisant état de ce qu’un rapport quotidien des communications téléphoniques de Koupaki, est remis à Boni Yayi. Et pour cause, il est reproché au Premier ministre des « velléités de succession trop affichées.»

Ainsi, à trois ans de 2016 où le Président Boni Yayi devra rendre définitivement le tablier après son dernier mandat, on vit déjà dans la lutte des clans. Affaire à suivre !

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