Bénin : Les désillusions d’un «Enfant de la Diaspora»!

Il est parfois important de procéder au bilan des temps passés, pour mieux construire l’avenir. Même si nous ne faisons pas partie des personnes les mieux autorisées pour faire le bilan du Changement, 

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il est néanmoins de notre devoir, en tant que citoyen, de procéder à une réflexion objective sur un concept lancé dans la précipitation, suite à l’élection de l’actuel Président, en 2006. Mais, au lieu de chercher à vous éclairer par des réflexions trop savantes sur le concept de Changement, nous avons plutôt donné la parole à un «Enfant de la Diaspora», dont les désillusions successives au pays du Changement nous édifient mieux, tout en montrant les limites d’un «simple concept de propagande populaire»!

Le retour au pays d’un jeune citoyen entrepreneur…

Séduit par le discours de Changement tenu par les nouveaux dirigeants, notamment par le Président, qui est venu demander en France (lors d’une visite) à tous les Béninois de la Diaspora de rentrer au pays pour apporter leur contribution à l’œuvre de construction nationale, un jeune citoyen, entrepreneur de son état, est revenu vers ses origines…

Cahier d’un retour au pays natal, de désillusions en désillusions, au pays du Changement, et de la Refondation. Un «Enfant de la Diaspora» est donc rentré au pays…

De désillusion en désillusion, malgré des projets «prometteurs»!

Celui qui a pu créer en France une entreprise qualifiée « d’entreprise innovante à fort potentiel, avec des projets prometteurs », ne peut que réussir au pays du Changement, nous en convenons. Puisque les conditions sont beaucoup plus rigoureuses et les critères plus exigeants en métropole. Alors, réussir dans l’Hexagone, c’est déjà réussir au Bénin, si on sait initier des porteurs aussi porteurs que ceux initiés en France ; si on veut réussir, ce qui est le cas de notre « Enfant de la Diaspora »… Malgré certaines contingences et des réalités décevantes.

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Malgré tout le ramdam fait autour du Changement, rien n’a vraiment changé, en réalité, car le Bénin que notre « Enfant de la Diaspora » a quitté quelques années plus tôt, est le même qu’il a retrouvé, sous l’ère du Changement : Avec les coups bas, les « nécessaires coups de piston et parrainages » pour s’insérer, les réseaux mafieux, le clientélisme politique… Ce Bénin qu’il avait fui, est resté le même. Et pourtant on parlait de Changement… Pour qui ?

La nébuleuse gouvernementale et la mafia du Changement… Forces Cauris & Compagnie !

Nous n’allons pas tourner autour du pot, ni discourir trop longuement sur que tout le monde sait déjà, mais que personne ne dénonce jamais. Et, sans vouloir ouvrir aucune Boîte de Pandore, voici un aperçu des démarches entreprises par notre «Enfant de la Diaspora», avec les désillusions qui les ont accompagnées. Voyez plutôt!

1) Octobre 2008 : Il déposa à la Présidence, encouragé par la présence d’un « ami » à la toute nouvelle Cellule de Communication chargée de la promotion du Changement, un projet de vulgarisation de la notion du Changement par des actions communicantes au profit des jeunes… Aucune réponse, parce qu’il n’était pas un « militant du parti », et donc ne disposait pas des bonnes entrées au Palais de la Marina!

2) Novembre 2008 : Il remania le projet, qualifié de porteur par une structure de la société civile, et le soumit au tout nouveau ministère en charge de l’emploi des jeunes… Une fois encore, silence radio !

3) Décembre 2008 : Ayant compris que les soutiens gouvernementaux sont très sélectifs au Bénin du Changement, notre «Enfant de la Diaspora» décida de créer sa propre entreprise, après avoir procédé à une première évaluation des besoins du terrain, notamment dans les nouvelles technologies, son domaine d’expertise. Sur ce terrain qu’il maîtrise, il espérait avoir plus de réussite. Donc se battre contre les mafias… Dont la nébuleuse FNPEEJ (Fonds National de Promotion de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat des Jeunes). Le dossier qu’il a déposé dans cette structure, pour solliciter un concours financier (dont il a vu certains de ses amis bénéficier) n’a jamais abouti. Nouvelle désillusion… 18 mois plus tard, son dossier n’était pas traité, parce qu’il n’était pas « bien parrainé » !

Entre-temps, la structure elle-même a été confrontée à nombre de problèmes dont l’insolvabilité et la mauvaise volonté des bénéficiaires qui ont fini par la mettre en difficulté.

Evidemment, c’étaient des « bénéficiaires très bien parrainés », et des amis politiques ; alors, l’on ne saurait trop les harceler, ni les sommer de payer ce qu’ils doivent. Un beau fiasco !

Ainsi va le Changement!

Malgré le Changement qui « marche bien pour les barons du régime et autres nababs aux grosses caisses », malgré notre espérance dans un concept novateur, le Changement a déçu… Une grande espérance déçue !

Evidemment, ayant été à l’école du « Vrai Changement », un concept managérial porteur d’avenir, nous avons souhaité partager avec vous les désillusions de cet « Enfant de la Diaspora », pour que chacun à son niveau puisse savoir et comprendre, une fois pour toutes, qu’il ne devra compter que sur ses propres forces, pour accomplir le Changement, d’abord à titre personnel, avant d’attendre le coup de pouce salvateur, mais hypothétique, des structures officielles, qui ont fini par démissionner face aux mafias et aux réseaux ! C’est une question de mentalités.

Voilà donc l’élève du Changement qui enseigne au maître son propre concept, lui qui, entre temps, est déjà passé à un autre concept aussi séduisant… Refondation. De quoi séduire un autre « Enfant de la Diaspora » ?!

Ce qu’il faut faire comprendre aux chantres du Changement, c’est  qu’il faut agir au quotidien et de manière cohérente, avec une planification rigoureuse, pour que le Changement fasse avancer les peuples au lieu de faire reculer les nations… 

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