Gbènamèto en porte-parole de Yayi

Reporté plusieurs fois, le point de presse du Procureur de la République, Justin Gbènamèto, a pu se tenir vendredi dernier. Alors qu’on s’attendait à des révélations sur le dossier de l’empoisonnement, le Procureur s’est contenté de réchauffer des informations relayées depuis quelques jours par certains journaux de la place.

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On attendait depuis bien longtemps son point de presse. A plusieurs reprises, il a été reporté. Les journalistes ont été longtemps « dupés ». A chaque fois, ils se sont rendus au Tribunal de première instance de Cotonou, avant d’être informés que cette sortie médiatique ne tient plus. C’est finalement le vendredi dernier, dans la soirée, qu’elle a pu se tenir. Et que voit-on ? Un Procureur assez démotivé, visage fermé, et qui lisait avec peine un document assez succinct.  Deux révélations importantes étaient abordées dans ce document. Il déclare que les médicaments frelatés ont fait l’objet d’analyses biomédicales du Fbi et que celles-ci ont révélé qu’ils contiennent des substances mortifères d’une grande toxicité.  Dans sa deuxième révélation, il affirme que des empreintes digitales du docteur Ibrahim Cissé, médecin personnel du Chef de l’Etat, ont été découvertes sur les emballages de ces médicaments. 

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Mais chose curieuse, ces deux informations ont été déjà publiées par des journaux proches du pouvoir, ces dernières semaines. A chaque sortie du Procureur de la République, on a l’impression qu’il ne vient servir à l’opinion que la version officielle, celle du pouvoir et non celle de la maison jJustice. On se demande si la sortie médiatique du Procureur de la République vise à donner un cachet plus officiel à des allégations du pouvoir pour défendre le Chef de l’Etat. Quelle est l’opportunité de cette sortie, alors que tous ces éléments sont versés au dossier, au Bénin et en France. Si ce n’est que pour dire les mêmes choses déjà entendues, on comprend pourquoi il a hésité plusieurs fois avant de venir faire ces déclarations.

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