Depuis hier lundi, et jusqu’au 19 avril prochain, se tient à l’Université d’Abomey-Calavi, la 1ère édition de la semaine du monde professionnel (Semop). La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier.
Le fossé entre le monde universitaire et celui de l’emploi est grand. Et l’inadéquation formation/emploi aussi. Et cela du fait que, depuis longtemps, les universités ont produit des diplômés, sans se soucier de l’écoulement de leurs produits sur le marché de l’emploi. C’est pour trouver solution à ce problème que l’Université d’Abomey-Calavi a initié une «semaine du monde de l’emploi». La cérémonie d’ouverture de cet évènement qui connaît la participation d’une centaine d’entreprises, a eu lieu hier à l’amphi Idriss Deby.
Dans son allocution lors de la cérémonie d’ouverture, le Vice-recteur, Maxime da Cruz, représentant le Recteur, a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit la Semop. Selon le Vice-recteur, l’Uac entend, à travers cette semaine du monde professionnel, établir le dialogue entre les promoteurs d’entreprises et les centres de formation académique. Ainsi, la semop, à en croire le professeur Maxime da Cruz, se veut un cadre de concertation entre formateurs et employeurs.
Si la semaine du monde professionnel est un évènement que le patronat attendait depuis des années, elle est, selon le représentant d’Ecobank-Bénin, «une initiative très bonne qui doit se révéler salutaire». «Ça vaut la peine», a affirmé Innocent Bokossa, représentant des enseignants qui a souhaité «que cette 1ère édition ne soit pas la seule».
Nécessité de professionnaliser la formation
La professionnalisation de la formation académique est une ancienne problématique qui devient aujourd’hui une nécessité, avec l’accroissement du chômage, une nécessité qu’il faut satisfaire au plus vite. Ce que confirme la représentante résidente du Pnud au Bénin, dans son discours lors de la cérémonie. Selon Nardos Békélé-Thomas, la professionnalisation de la formation académique reste un canal pour l’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi.
Abondant dans le même sens, le représentant d’Ecobank-Bénin pense même qu’«il faut que la formation permettre à l’étudiant, à sa sortie de l’université, de s’auto-employer».
Pour cela, le représentant du ministre de la microfinance et de l’emploi des jeunes, pour qui la Semop contribuera à prévenir le chômage, attire l’attention sur «la nécessité qu’il y a de mettre en synergie les actions des différents ministères en charge de l’emploi». Encore que beaucoup d’efforts restent à faire pour l’adéquation formation/emploi.
Des panels, des ateliers et des stands
Pendant les 5 jours que durera la 1ère édition de la Semop ouverte hier avec la conférence inaugurale sur le thème : «les besoins du monde professionnel et la qualification professionnelle à l’Uac», la communauté universitaire aura droit à plusieurs panels sur les opportunités d’emploi, des ateliers de formation autour du thème de l’insertion des étudiants dans la vie active. Des stands de plusieurs entreprises seront également animés. Il est important de préciser que la Semop prendra fin vendredi par une table ronde télévisée sur «l’adéquation des curricula de formation à l’Uac au marché de l’emploi».
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