Le portail culturel du Bénin toujours «hermétiquement» fermé

Portail culturel du Bénin. Un éternel poisson d’avril. Point n’est forcément besoin du 1er avril, pour parler de cette pratique de dupe dans la gestion du portail culturel du Bénin.

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C’est du moins, ce qu’on est tenté de dire, vu les différentes annonces faites depuis des mois dans le sens de la réouverture de ce portail après une longue période d’inactivité sur le site.

Pour mémoire, il a été procédé, en début novembre 2012, au lancement à nouveau de ce site internet au ministère de la culture. Des matériels sont remis aux journalistes associés pour son animation. C’est après que les neuf membres du conseil de gestion aient été installés. Mais depuis, le site est resté inactif. Pourtant, aux dires des journalistes chargés de l’animation, ils abattent le travail selon le contrat qui les lie à la structure de gestion du portail. Ils ont fait des productions, mais aucune trace sur la toile. Le Conseil de gestion qui, lui, devrait se réunir chaque fois pour valider les activités du portail, coordonner les activités et le budget, n’a tenu aucune séance jusque là.

Notons que les activités de ce portail sont financées par l’Union Européenne à travers le Programme société civile et culture (Pscc). Et dans le cadre de l’exercice en cours, normalement d’un an, le contrat de vie est de huit mois. De la date de lancement à ce jour, cinq mois sont déjà passés sur les huit, et le site dort toujours. Pourtant, c’était annoncé que l’objectif de la création de ce site national, est de répondre aux besoins d’accès à l’information culturelle du Bénin ; un espace qui se veut être une vitrine de la culture béninoise dans toute sa diversité artistique, culturelle et cultuelle ; une plateforme qui permet de donner une plus-value à la culture béninoise. C’est tout à faire le contraire aujourd’hui.

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Si ça ne tenait qu’à ce site culturel, la culture béninoise n’aurait aucune visibilité sur la toile. Heureusement qu’il y a les journaux de la place, les magazines et autres structures privées, qui font par excellence, le travail sur ce terrain ou l’initiatique étatique est en train d’échouer, en dépit de la subvention du Pscc. Certes, il est vrai que dans sa réouverture, ce portail culturel est désormais confié à une structure culturelle privée, après appel à candidature, mais c’est toujours avec l’accompagnement de l’Etat, via sa coopération avec l’Union Européenne.

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