Pour une Gouvernance plus vertueuse!

Dans tout ce qui est fait à la tête de l’Etat, il est primordial que l’intérêt du citoyen soit au centre de tous les objectifs. Cela passe notamment par une Gouvernance plus vertueuse, c’est-à-dire une gestion plus saine des affaires publiques.

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 Il est assez difficile de considérer comme sien ce qui appartient à une multitude, et de le gérer avec parcimonie, dans le respect des bonnes pratiques. Aussi, faut-il donc promouvoir l’éclosion chez les gestionnaires publics de certaines qualités et valeurs, de sorte à rendre plus vertueuse leur Gouvernance, pour le plus grand bien de toute la Cité, de tout le peuple qui trouve ainsi des solutions pertinentes à lui proposées, afin de satisfaire ses besoins. Pour une Gouvernance plus vertueuse, la contribution d’un citoyen à ce Mois du Service Public…

Reconstruire le «vivre-ensemble»!

Si nous souhaitons que ce pays puisse répondre, de manière adéquate, par des réponses appropriées, à la question de la pauvreté galopante, et réduire un tant soit peu les inégalités sociales, il faut reconstruire le «vivre-ensemble»!

Il s’agit principalement de redonner confiance aux citoyens, confiance en leurs dirigeants, confiance en l’Etat, confiance en leur service public, car, désormais, ils seraient convaincus que ceux-ci agissent réellement pour eux, au lieu de se remplir les poches.

Or, tout ce que nous entendons, par ci et par là, n’est pas de nature à concourir à l’atteinte de ce résultat, réinstaurer la confiance.

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En effet, nombreux sont les scandales qui secouent l’Etat. Des malversations financières sont opérées par des gestionnaires publics véreux qui ont préféré s’enrichir personnellement, au lieu d’accomplir la mission de service public qui leur a été confiée.

Pour que la confiance soit restaurée, et que le «vivre-ensemble» soit réinstallé, il faut commencer par insister sur la nécessité d’une plus grande «vertu» (dans le sens éthique et non religieux du terme) dans la conduite des affaires publiques.

Construire l’Avenir sur de nouvelles fondations!

On ne peut pas construire une Nation sans mettre en place des fondements solides. Et le meilleur, pour solidifier les murs de la citadelle, consiste à respecter les règles établies, tout en luttant contre les inégalités sociales, pour une Cité plus équitable et plus solidaire.

Une attention particulière doit être portée sur la Gouvernance. Parce que cette Gouvernance peut avoir un grand impact sur la perception d’un régime, aussi bien par les citoyens, au plan national, que par l’opinion publique internationale, notamment les partenaires techniques et financiers, nos principaux bailleurs de fonds et nos accompagnateurs sur la route du développement.

C’est surtout pour cette seconde catégorie d’acteurs, les partenaires techniques et financiers, que le gestionnaire doit faire en sorte d’être un modèle, par son éthique comportementale et ses valeurs, par la qualité de sa Gouvernance… Car c’est le principal indicateur qui permet au bailleur de fonds de juger de la pertinence de son intervention, de son aide, et à l’investisseur d’apprécier l’opportunité ou non de créer de la richesse dans le pays, grâce à ses investissements directs.

Ceci étant dit, la Gouvernance, telle que nous venons de la présenter, recouvre deux dimensions inter-opérantes et complémentaires : Une dimension économique et une dimension politique.

D’une Gouvernance à l’autre…

En ce qui concerne la dimension politique, le constat généralement fait, est qu’il reste beaucoup à faire.

En effet, ces dernières années, le Gouvernement s’est illustré par des actions de plus en plus saccadées, dont l’efficacité fait débat. Cet état de choses est fort préoccupant pour le citoyen, surtout quand ses derniers remparts contre les abus, la Presse pour ne pas citer, reste impavide et complètement ankylosée, incapable d’agir et jouer son rôle d’édificatrice de conscience et de pourvoyeuse d’informations justes et vraies, équitables et équilibrées.

Une Gouvernance plus vertueuse est donc nécessaire pour restaurer l’Etat et rénover la relation citoyenne par une nouvelle implication des usagers, plus confiants envers la chose publique, dans la gestion des affaires qui les concerne directement, aussi bien au niveau central, dans les services déconcentrés, et au niveau local, dans les collectivités décentralisées.

Quand les citoyens sont indignés, beaucoup de mots durs peuvent être dits, de part et d’autre.

… Et des citoyens indignés!

Voici le cri d’alarme d’un groupe de citoyens écœurés par la Gouvernance qui a cours dans leur pays : « La tragédie que vit la Justice de notre pays en ce moment, qu’elle soit constitutionnelle, judiciaire ou administrative, sous les yeux impuissants de la multitude, ne procède pas seulement d’une incapacité fonctionnelle ou structurelle qui serait congénitale ou consubstantielle à l’institution. Elle est surtout le résultat d’une stratégie de mise à genoux de celle-ci, dans un élan totalitaire de confusion et d’accaparement de l’ensemble du pouvoir d’Etat, laquelle stratégie semble bien murie et visiblement mue par une boulimie innommable et grossière du pouvoir, jamais égalée par aucun régime dans notre pays » !

C’est le cri de citoyens indignés et écœurés. Car « Trop, c’est trop ! »

Evidemment, quand le Gouvernement navigue entre médiocrité et improvisation, quel autre cri voulons-nous entendre ? Quand le lot quotidien est fait de gaspillages et de gabegies, alors que le peuple vit dans la misère, le citoyen s’en trouve indigné.

Il est temps de revenir à plus de vertu!

Cela passe d’abord par une Justice opérationnelle, et réellement efficace, afin que le peuple puisse être convaincu que les détourneurs vont être punis avec la dernière rigueur, tout en sachant que nos libertés citoyennes sont bien protégées et toujours garanties.

Cela passe ensuite par une Presse qui joue véritablement son rôle, en étant moins inféodée au pouvoir de l’argent, plus prompte à agir et moins paresseuse, pour dire stop aux dérapages du Gouvernance.

Ainsi, aurons-nous une Gouvernance plus vertueuse… La Justice et la Presse, jouant leur rôle comme il faut, les dirigeants seront moins enclins aux déviances.

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