Qu’il vous souvienne que dans l’une de nos précédentes parutions, nous avions rapporté l’information selon laquelle le gouvernement du Bénin avait offert un asile « doré » au capitaine putschiste malien, Ahmadou Haya Sanogo. Un asile que celui-ci n’aurait même pas demandé.
Eh bien, la réponse de l’homme est désormais connue. D’après un article publié par le journal panafricain Jeune Afrique, sur son site internet, le capitaine Sanogo, tombeur d’Amadou Toumani Touré en mars 2012, aurait vivement rejeté l’offre en or de Boni Yayi. A en croire le journal, l’invitation aurait exaspéré le capitaine Sanogo. Mieux, le journal ajoute qu’il évite de s’exprimer publiquement sur le sujet, mais en privé il se lâche, à propos du Président Boni Yayi : « je ne connais pas ce monsieur et ne lui ai rien demandé !». On peut déjà comprendre par là que si le malien est, un de ces jours, contraint à l’exil, ce ne sera sûrement pas au Bénin. Cette réponse, qui tombe comme une taloche pour le Chef de l’Etat béninois, vient prouver combien de fois cette décision d’offrir un asile « doré » à Sanogo, est empreint d’un excès de zèle qui ne s’explique pas. Et de ce fait, c’est la diplomatie béninoise au complet qui se fait dérisoire devant cet individu. Un quidam qui s’est révélé au monde par un coup d’Etat. Acte pourtant condamné par l’Union africaine dont le Bénin tenait la présidence, il n’ y a pas longtemps. En tout cas, si l’asile est devenu au Bénin, de petits pains « dorés » qui se partagent à tout venant et contrevenant, on peut désormais retenir que Ahmadou Sanogo, lui, ne mange pas de ce blé.
Laisser un commentaire