L’UN fait une analyse critique de la situation sociopolitique

Conformément aux recommandations des statuts de l’Union fait la Nation (Un), qui prévoient une convention nationale chaque année, les leaders, militants et sympathisants de cette alliance politique, se sont donnés rendez-vous le week-end écoulé.

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C’était dans le cadre de la troisième convention nationale, après celle de 2011 et de 2012. Les débats, à l’occasion, étaient cristallisés autour de l’analyse des principaux sujets de l’actualité sociopolitique nationale et en l’occurrence la révision de la Constitution qui défraie la chronique.

Ayant eu pour cadre la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou, la troisième convention nationale de l’Union fait la Nation avait pour objectif d’évaluer, non seulement le chemin parcouru depuis 2010, mais aussi le taux d’exécution des recommandations de la convention de 2012, ainsi que les mesures à prendre afin de corriger les ratés observés dans l’exécution de ces dernières recommandations. Le thème choisi cette année est intitulé : «Consolidons l’Union fait la Nation à la base».

A part la Renaissance du Bénin (Rb) et le Parti du Renouveau démocratique (Prd) qui ont brillé par leur absence lors de la cérémonie officielle d’ouverture des travaux, on pouvait noter la présence de certaines formations politiques, mouvements et organisations de la société civile.

Bruno Amoussou, président de l’Un, dans son allocution, est largement revenu sur le sujet de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. A en croire le Renard de Djakotomey : «Ce dossier est le nouveau sujet de diversion pour occuper l'espace public et tenter de faire oublier l'incapacité du régime à répondre aux besoins des populations».

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Selon lui, le projet de révision de la Constitution ne saurait être pris comme une priorité, pendant que le peuple est confronté à des difficultés telles que : «le problème de l'emploi des jeunes, de l'entreprenariat, des concours truqués, des atteintes à l'indépendance de la Justice, de la mévente dans les marchés, de la sécurité, de la dégradation des routes et des pistes rurales, des rues impraticables, du manque de médicaments dans les centres de santé, des élèves sous des arbres, des maisons inondées». «Que vient faire une révision de la Constitution dans la solution de ces problèmes urgents?» s’est-il interrogé.

Bruno Amoussou a également invité les militants et sympathisants de l’Un à s’armer de courage, afin de mener une lutte sans merci contre ceux qui rêvent d'entrainer le Bénin dans les tourmentes qui agitent et détruisent plusieurs autres pays sur le continent africain. «Sans nous laisser enfermer dans la stratégie de diversion, nous devons mener une campagne vigoureuse pour démasquer les faussaires, afin que le peuple ne succombe point à leur flot de mensonges», a-t-il laissé entendre.

Pour Joseph Djogbénou, président de l’Alternative Citoyenne, un mouvement de défense des droits de l’homme, invité à cette convention, deux défis s’offrent au peuple béninois, dans le contexte sociopolitique actuel. Il s’agit notamment de : «protéger la Constitution et reconstruire le pays». Il a souhaité que cette convention produise des solutions pouvant permettre de sortir le Bénin des sentiers du déclin économique et de la dégradation sociale, qu’il traverse.

Joseph Djogbénou, entre temps, a été précédé au pupitre par Gaston Zossou. Ce dernier, usant de sa légendaire verve de rhéteur averti, a, sur un ton plutôt satirique, peint un tableau sombre du régime Yayi. Il a également formulé un plaidoyer à la faveur d’une mobilisation du peuple, afin de retirer le pays des mains de gens qu’il a qualifiés de «sectaires et méchants».

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