Améliorer la qualité de la Gouvernance : un défi citoyen!

L’art, image populaire, apprécie la Gouvernance : «Deux magnifiques fresques… Sur l’une d’elles, on voit le Peuple rempli d’allégresse, la Justice jouant son rôle. Sur la seconde, on voit le même Peuple plongé dans le malheur et la désolation, la Justice prenant de mauvaises décisions… Avec de vains sacrifices et la bataille perdue contre la Pauvreté» ! Cette appréciation édifiante fait ressortir l’importance de la Justice dans la qualité de la Gouvernance, et l’impact de celle-ci sur le Bien-être des citoyens.

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Avec, en ligne de fond, les questions de Mission, de Liberté, d’Impartialité, pour une Gouvernance plus Juste et Equitable. C’est par ces prolégomènes, que nous entrons dans cette Trilogie consacrée aux rapports étriqués entre Gouvernance, Légitimé et Régulation, avec nos propositions pour accroître la qualité de la première, tout en professionnalisant la Direction des affaires publiques. Pour relever un Défi Politique… Imperium !

L’essence de la Gouvernance : Servir le Peuple…

Mais, comment «Servir le Peuple» quand celui-ci ne vous connaît pas? Le plus souvent, c’est lors de la «demande de légitimité» que connaissance est faite, entre le Peuple souverain et le gouvernant appelé à le diriger, à conduire sa Destinée… Lors des élections, locales ou centrales, ou lors de nominations aux hautes fonctions publiques.

Notre postulat de base est donc ceci : Faire en sorte que le système veille à «connaître le futur gouvernant», par divers modes sur lesquels nous reviendrons, dans les prochains paragraphes de cette Trilogie.

Il est important que chaque futur gouvernant, dirigeant public, suive une certaine préparation, qui ne doit pas être un parcours initiatique, perpétuant les vieilles pratiques nocives inhérentes au système politique local.

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Notre première proposition, pour améliorer la qualité de la Gouvernance, consiste alors en l’instauration d’un «Service Citoyen», au même titre que le Service National, mais plus axé sur l’accomplissement social, l’apprentissage de la démocratie et le Leadership citoyen. Ainsi, tout gouvernant aurait déjà fait ses preuves au préalable, en étant «répertorié» comme futur cadre de la République, avant toute occupation d’un poste de responsabilité publique.

Nous pouvons citer, avant de faire ressortir les risques inhérents à cette proposition, le cas des Etats-Unis qui soumettent tout candidat à une haute responsabilité, à une enquête minutieuse de moralité, pour voir si l’impétrant n’est pas de mœurs douteuses.

Dans le même ordre d’idée, l’obtention de la Nationalité Française est soumise à une sorte de stage républicain, un Parcours du Citoyen, destiné à lui faire imprégner le «Vivre en France», connaissance des institutions de la République et usages.

Toutefois, il ne s’agit pas de mécomprendre notre proposition, pour en faire un système élitiste, où seuls ceux qui font partie de «la Liste» auraient droit de cité, pour l’occupation des responsabilités publiques. Un peu comme les Apparatchiks de la Nomenklatura soviétique, ou les hauts dignitaires du Parti Communiste Chinois.

Pour une Professionnalisation du Gouvernant!

L’idée ici est de faire de la Gouvernance Publique un métier, dont les praticiens doivent avoir un minimum requis, notamment les Fondamentaux de la Gestion Axée sur les Résultats, Gestion du Temps et Conduite des Projets.

Nous arguons que cette «professionnalisation du management public» est une solution pour améliorer la qualité de la Gouvernance dans nos jeunes démocraties, notamment en Afrique.

Cela va déjà de soi, dans les vieilles démocraties d’Europe et d’Amérique. Nul décideur politique ne peut accéder à certaines hautes fonctions, par élection comme par nomination, s’il n’a pas encore fait ses preuves dans des fonctions similaires, à un niveau plus bas de l’échelle.

Ainsi, aux Etats-Unis, l’on ne peut être Sénateur sans avoir été, au minimum, Maire ou Député ? Ni Président de la République sans avoir été au préalable Sénateur ou Gouverneur ? Exigence similaire, mais pas automatique, en France où le député est avant tout un élu local, donc Maire ou Conseiller Municipal.

L’avantage d’un tel système, outre l’amélioration de la qualité de la Gouvernance, c’est de donner une vraie «Légitimité» aux dirigeants publics, à tous les niveaux, avec deux bénéfices clairs :

1. D’une part, pour le Peuple, cela lui permet de mieux connaître ses dirigeants, surtout avant leur prise de fonction, avant qu’ils ne se mettent à commettre des bourdes monumentales.

2. D’autre part, pour le gouvernant, cela lui permet d’être mieux préparé à sa fonction, en évoluant graduellement vers le sommet, après avoir fait ses preuves à des échelons inférieurs du Management Public : Maire à Député… Député à Président… Maire ou Député à Ministre… Conseiller d’institutions de contre-pouvoir à Président…

Ceci évitera, en outre, de retrouver au sommet de l’Etat, des ovnis issus d’une génération spontanée, qui ne maîtrisent pas vraiment les problèmes auxquels ils sont censés apporter des solutions.

Et le Peuple Souverain s’en trouverait mieux servi, avec la Bonne Gouvernance instituée en pratique d’Etat, par des dirigeants légitimes à qui il a choisi de confier la conduite de sa Destinée, en toute connaissance de cause.

Un Nouveau rôle pour les Partis!

La question qui se pose ici, est toujours récurrente dans les démocraties africaines : Quel serait le rôle des partis politiques, dans la promotion des cadres ?

A force d’être de simples «réseaux» pour accéder au pouvoir, ou des «clubs électoraux» ne tenant pas grand compte des intérêts et des besoins du Peuple souverain, les partis ont fini par perdre de leur aura, n’étant plus des institutions comme ils devraient l’être, mais plutôt de simples «groupes» au service de l’ambition d’un seul homme, et de ses clients politiques.

La solution, pour contourner ce problème latent, réside dans la mise en place d’une nouvelle Charte des Partis Politiques, accompagnée d’une Charte des Fonctions Publiques, pour une meilleure professionnalisation des gouvernants, améliorant de ce fait la qualité de la Gouvernance Publique.  Mais, nous sommes conscients que, pour opérationnaliser ce changement majeur, une forte institution régulatrice est nécessaire, en toute légitimité…

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