Le protectionnisme et le libre-échange

Chaque pays, selon ses objectifs économiques et son niveau de développement, adopte plusieurs politiques commerciales de son choix. Entre autres, le protectionnisme et le libre échange constituent deux de ces politiques. Qui, quoiqu’avantageuses ne sont pas sans limites ou inconvénients, chacune.

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Le « protectionnisme », comme politique commerciale, peut se comprendre  comme étant une politique économique interventionniste, menée par un État ou un groupe d’États, consistant à protéger ses/leurs producteurs contre la concurrence des producteurs d’autres États. Autrement, le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d’un Etat qui intervient dans l’économie, afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises, face à la concurrence étrangère, et de maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou plusieurs secteurs particuliers de l’économie. Ainsi, les différentes mesures protectionnistes consistent à freiner les importations, en activant les barrières douanières, des normes contraignantes, et mêmes des démarches  administratives renforcées. Tout en encourageant les exportations avec diverses subventions, l’incitation fiscale ou la dévaluation… Le protectionnisme privilégie les entreprises nationales dans les appels d’offres de marchés publics, et a pour but d’empêcher les investisseurs étrangers de prendre le contrôle d’entreprises nationales.

D’un pays à un autre, ou dans le même pays, le protectionnisme peut prendre diverses formes. Il peut prendre l’allure d’une indépendance nationale, la défense d’industries stratégiques, l’exception culturelle ou le patriotisme économique…

Le protectionnisme a pour avantages, d‘assurer  une plus grande sécurité d’emploi dans certains domaines, d’assurer la stabilité des industries nationales, et de favoriser, dans certains cas, le développement économique de l’état qui le met en pratique. Mais, il n’est pas sans conséquence fâcheuse. En effet, Il fait baisser la variété de produits de consommations, et peut même empêcher le pays  d’acquérir son importance dans le monde du commerce, selon le principe des avantages comparatifs. Il empêche, ainsi,  le pays de développer, au maximum, son potentiel de production. Par ailleurs, le protectionnisme s’oppose au libre échange.

Développé par les physiocrates du XVIIIe siècle, qui faisaient de l’agriculture la principale source de richesse, comme François Quesnay (1694-1774), et les économistes libéraux du XIXe. Qui eux, défendaient la liberté du commerce et de l’entreprise comme David Ricardo (1772-1823) et John Stuart Mill (1806-1873). Le libre-échange est un système économique qui prône la libre circulation des produits et services au sein d’une même zone géographique, par la suppression de tout ce qui peut entraver le commerce, dont les barrières douanières (droits et taxes). Il s’agit d’un système de commerce international reposant sur l’absence de barrières douanières et non-douanières à la circulation des biens et des services.

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Comme avantage, le libre échange favorise l’efficacité économique des pays qui le pratiquent. Car il les encourage à se spécialiser dans certaines productions. Le libre échange favorise la baisse des prix des biens et services, en ouvrant la porte aux produits étrangers. Il favorise également une dynamisation de la croissance économique. La pratique du libre échange n’est pas non plus sans inconvénient. Il occasionne des pertes d’emplois dans certains pays, pour cause de forte concurrence étrangère, contraignant des entreprises à fermer. Il participe au  ralentissement de la croissance, si les pertes d’emplois sont significatives. A cause d’une baisse de la demande. Il Remet, également en cause, parfois,  les acquis sociaux des travailleurs

Pour éviter les aspects négatifs de ces deux politiques commerciales, de nombreux pays mettent en ouvre des politiques mixtes. Ceci en favorisant tantôt le libre échange, lorsqu’ils disposent d’un avantage sur certains secteurs, et tantôt le protectionnisme dans les secteurs encore en développement ou considérés comme stratégiques.

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